C’est désormais avec un rythme aussi métronomique que la pédale de Daniel que sorte les albums d’In Flames et c’est donc après 2 ans d’absence, que nous arrive Come Clarity, suite à un album controversé par la fanbase disons ‘old school’ du groupe.
Visiblement, les fans de riffs aguicheurs ont été entendus ! Oui c’est enfin le retour des accords de grattes qui taquinent la nuque d’avant en arrière…. Mais non nous ne sommes pas revenu à la glorieuse époque des Colony et autre Jester Race. On est tout simplement arrivé à la fin du cycle des albums « mou du genou ».
En effet, In Flames semble faire marcher ses albums par paire depuis Colony justement, puisqu’on retrouve ce qui avait été amorcé sur ce dernier en plus développé sur Clayman. On remarque le même type d’évolution entre Reroute To Remain et Soundtrack To Your Escape et la même « cassure » stylistique entre STYE et Come Clarity, car ce dernier marque le retour de la suédoiserie comme on l’aime même si il va bien finir qu’on se fasse à l’idée que la voix death d’Anders c’est définitivement du passé.
Cependant plein de bonnes choses sont au programme. On constate avec plaisir que le groupe a peut-être enfin réussi à faire prendre la sauce qu’il a testé sur ses 2 albums précédents à savoir un savant mélange de gros riffs et de mélodies. Certes ici les mélodies sont un peu plus facile voir prévisible mais ça passe nettement mieux et le chant d’Anders s’en ressent. Ce chant qu’on trouvait si bizarre sur les 2 derniers opus est ici beaucoup plus digeste et agréable.
IF s’offre même le luxe d’avoir des chœurs féminins du plus bel effet (Dead End) au milieu d’une rythmique ultra joufflue et même si le bridge de cette chanson, tout comme le refrain, est un peu facile, ça reste néanmoins ultra efficace.
Comme d’habitude (si j’ose dire), certains titres ne retiennent que peu mon attention (la chanson titre par exemple) alors que j’accroche nettement plus à tout ce qui bouge un peu plus (Crawling Through Knives). C’est une constante chez eux, dès qu’ils font des plans un peu trop mou je décroche mais ils me rattrapent toujours au vol avec des morceaux du style de Vanishing Light. Véritable petit joyaux de riffs typiquement götheborghien et de rythmiques in flamienne. Ce n’est pas l’album du rachat car ils n’ont pas à se racheter, mais il devrait les réconcilier avec pas mal de leurs fans old school.
Rien à dire sur la prod, comme d’habitude c’est du lourd. On retrouve le son typique des guitares de Björn et Jesper, l’énormissime basse de Peter (Dead End) et le son si caractéristique de la batterie de Daniel.
Je vous recommande l’achat de l’édition avec DVD. Ca ne sert à rien mais c’est toujours sympa d’avoir des petits bonus de ce style.
J’avoue que j’appréhendais et qu’à la vue des 2 derniers albums en date, celui-là me faisait peur. Et bien je suis très très agréablement surpris. Certes ce n’est plus du death mélodique, c’est « juste » du bon gros métal suédois, moderne, classieux, bien pensé comme beaucoup rêveraient d’en faire. J’achète !