Pour où commencer quand on se trouve face à genre d’ovni discographique ? En effet Dragonforce fait parti de ces groupes qui à la première écoute ressemble à du heavy on ne plus standard mais qui se révèle au final bien plus intéressant qu’il n’y paraît, qu’on soit fan ou pas du style.
Ce qui fait la particularité de Dragonforce c’est sa composition à la fois au niveau des membres mais aussi sa musique. Exit la basse, on a 2 guitaristes ça suffit. Exit aussi les chansons avec un unique riff qu’on répète, on a 2 guitaristes, on s’en sert. On s’en sert même beaucoup car les compos du groupe sont du genre à rallonge (on navigue en moyenne dans les 7 minutes).
Et croyez moi, il faut un sacré niveau pour tenir 7 minutes à ce rythme. Ca non content de faire du heavy, ils font du heavy qui va très très vite et qui requiert une technique irréprochable. Et c’est là aussi le gros point faible du groupe car les compos restreignent d’office le public auquel s’adresse sa musique. Chanson longue, solo à rallonge, structure peu conventionnelle, l’auditeur néophyte devra faire un effort pour digérer cette avalanche technique et rythmique. Sur la durée on frise l’overdose et l’on peut s’interroger sur l’intérêt d’une telle débauche de technique au détriment d’un côté plus introspectif voir fouiller des compos.
Sur le reste, rien à dire. La production rend vraiment grâce au travail effectué par les musiciens et chaque instrument sonne parfaitement. Certes quelques arrangements sont discutables notamment sur le clavier et la voix.
Au final on se retrouve face à un disque qui fait de la technique pour faire de la technique. Les amateurs apprécieront, les autres… pas forcément.