Souvenez-vous… Il y a quelques mois le dernier album de Berzerker était chroniqué dans ces pages et la conclusion était que c’était certainement un des disques les plus bourrins de tous les temps. Et ben tenez-vous bien, j’ai trouvé « pire », car y’a toujours moyen de faire « pire ».
Et le « pire » a un nom : Agoraphobic Nosebleed. Si pour vous Berzerker est quelque chose d’inhumain, là vous allez devoir inventer un nouveau mot parce que ça démonte sérieusement les barreaux du lit.
Altered States Of America, le disque du jour, tient sur un mini cd de 3 pouces (8cm quoi). Jusque là, rien de très spécial on peut se dire que c’est un délire sur le packaging. Que neni. La petite galette est remplie jusqu’aux yeux de musique puisque l’album compte (roulement de tambour) : 99 TITRES ! Oui messieurs dames, 99 titres condensés en…. 22 MINUTES ! Ce qui nous fait la très honorable moyenne de 13,3 secondes par titres (c’est une moyenne, on trouve des titres à 54 secondes et d’autres à 6).
Le petit dernier d’Agoraphobic Nosebleed est donc un chef d’oeuvre d’agression pure, de violence primaire et de destruction bestiale des tympans de l’auditeur. Et pour vous donner une idée supplémentaire du niveau d’agression sonore du disque, sachez que le guitariste, Scott Hull, officie également chez Pig Destroyer… Comme ça vous ne pourrez pas dire que vous n’étiez pas prévenu.
Sur le plan musical, le disque est un « petit » monument de grindcore. Tout est fignolé aux petits oignons, les zickos sont au sommet de leur art et sont fort bien secondés par des samples sortis d’on ne sait ou. Que dire du batteur ? Pas grand chose, c’est une machine !
Là où le disque fait vraiment preuve d’originalité, c’est dans son montage. Certains titres n’en forment en fait qu’un seul et même découpé en plusieurs parties. Ne me demander pas pourquoi, c’est un concept, comme tout le reste de l’album d’ailleurs. Car oui, même si cela semble inconcevable (voir carrément infaisable), ce disque est à écouter d’une traite pour profiter de tout ce qui s’y trouve. Y compris la chanson cachée au début avant la plage 1.
Pas la peine d’épiloguer pas des heures sur ce disque. C’est une bombe ! Petite par la taille, grande par l’originalité et la puissance qu’il dégage. Altered States Of America est une pure tuerie, au propre comme au figuré, un monstre d’agression pure qui mettra l’auditeur K.O.
A écouter de toute urgence.