Avec Rest Inside The Flames, 36 Crazyfists revient de loin (et pas seulement de l’autre bout des USA). Annoncé au départ pour l’été dernier, le groupe s’est donné le temps de peaufiner son bébé et le résultat est aussi surprenant qu’inattendu tout en ne l’étant pas. Explications.
36C a décidé de mettre la surmultipliée pour cet album. On se retrouve donc avec un disque qui démarre sur les chapeaux de roues et qui dénote quelque peu avec leurs précédents opus où les ambiances et le timbre de voix si particulier de Brock avaient le dessus. Ce n’est qu’arrivé vers la 5/6 ème chanson qu’on se revient en terrain plus connu (dans le registre 36C of course).
Mais à vouloir faire un album résolument plus lourd, le groupe a perdu un peu en personnalité et leurs chansons si tripantes sur l’album précédent (par exemple) peinent ici à nous accrocher réellement. De plus, on se retrouve parfois avec des morceaux ayant de faux airs de Killswitch Engage au niveau du style et de la sonorité mais toujours avec une touche de 36C quelque part. C’est assez déroutant mais on s’y fait, et puis avoir KSE comme référence est un gage de qualité mais l’influence peut-être aussi bonne que néfaste quand elle prend trop d’importance. Dieu merci ce n’est pas le cas ici mais i
aurait été souhaitable de se démarquer encore plus de leurs copains. 36C avait (a?) un style vraiment original, à la croisée des chemins entre hardcore, métal et émo là, sur RITF on se retrouve face à un groupe qui tendrait à devenir un n-ième combo de hardcore/métal un chouilla plus mélodique que les autres. Et pourtant… on se régale toujours sur les envolées lyriques de Brock, les plans bien pensées à la batterie et sur des riffs qui, bien que plus musclés, font quasi systématiquement mouche.
En voulant jouer la carte du changement vers un style un peu plus musclé, 36C en oublierait presque ce qui faisait son charme et sa personnalité. L’essentiel est là certes mais la petite étincelle qui les rendait si originaux s’est un peu atténuée.
RITF est bon, voir même très bon par moment mais je ne peux m’empêcher de le trouver un cran en dessous de ses 2 excellents prédécesseurs.