Que fait Fred Leclercq (Kreator, Sinsaenum etc) quand il n’est pas occupé avec un des ses 25 groupes? Il en monte un autre! Et celui-là vous ne l’avez pas vu venir.
Amahiru est né de la rencontre entre Fred (à l’époque toujours avec Dragonforce) et Saki (Mary’s Blood) lors d’une date à Hong-Kong. Elle ouvrait le concert avec son groupe. Comme souvent quand des zickos s’entendent bien, ils se disent « un jour, il faudra faire un jour ensemble ». Eux l’ont fait et ça donne Amahiru.
Le duo Leclercq/Saki se partage les parties de guitare (en plus de la basse pour Fred), les claviers sont assurés par Coen Janssen (Epica), à la batterie c’est Mike Heller qui s’y colle Fear Factory), quant au chant c’est l’illustre inconnu Archie Wilson qui oeuvre. Inutile donc de vous dire que ça taquine à tous les niveaux. D’autant que ce bon Archie surprend par sa palette vocale. Il peut pousser les aigus avec aisance et se faire très très teigneux si besoin.
Amahiru mélange les influences de ses 2 géniteurs. Oscillant entre le Heavy ou le Speed voire le Prog sur une des instrumentales, on ne s’interdit pas non plus d’aller parfois chatouiller des registres plus énervés (Samurai). Globalement le disque a une orientation plutôt mélodique assez plaisante. En témoigne Lucky Star avec Elize Ryd (Amaranthe) en invité. Tant que nous sommes au chapitre invité, on retrouve aussi ce qui est sans doute un des derniers enregistrements de Sean Reinert (Cynic).
Enregistré début 2020 au Japon juste avant le grand bordel mondial, l’album sonne du feu de dieu. Comme on n’est jamais si bien servi que par soi-même, la prod est signée Fred Leclercq.
Un bien bon disque que cet Amahiru et pourtant on partait de loin. Pour tout dire en voyant le clip de WTTP je me suis dit « non c’est mort ce truc va être à chier ». Mais comme un album ne se résume pas forcément à un seul titre… la surprise n’en est que meilleure.