Après 2 albums un peu en dedans (Fate Of Norns et With Odin On Our Side), Amon Amarth revient aux affaires avec un huitième (déjà !) album très prometteur.
Si les albums précédents donnaient l’impression d’être ce que le groupe plafonnait à ce moment là, on sentait clairement qu’Amon Amarth en avait encore sous le pied et qu’ils étaient capables de nous sortir un album au moins aussi bon sinon meilleur que celui qui fait référence pour beaucoup : Versus The World.
Dès le premier titre, le ton est donné ! Ca démarre sur un plan de gratte qui va suivre tout le morceau avant que la machine à claque ne se mette en route ! Et là, oui là on retrouve le grand AA qui fait dans la rythmique pachydermique 100% viking avec les riffs de grattes typiques du groupe et le grawl de Johan qui semble maîtrisé son sujet mieux que jamais. Le morceau titre est d’ailleurs un parfait exemple de cet état de fait. Il risque d’y avoir de grosses files d’attente chez les ostéopathes du monde entier pour des problèmes de cervicales douloureuses.
Ceci dit, le reste de l’album n’est pas en reste avec des morceaux qui varient les tempos et les ambiances de manière judicieuse. Les compos sont toutes accrocheuses et même quand le tempo ralenti l’ambiance du titre vous attrape et ne vous lâche plus. Dans le genre, la très martiale Tattered Banners and Bloody Flags est un excellent exemple. Le riff est génial et les couches de grattes donnent de l’ampleur à l’ensemble et les quelques arrangements comme les cuivres donnent une ambiance guerrière du meilleur effet. En écoutant le titre on imagine assez aisément un camp viking en arrière plan avec devant son armée en ordre de marche.
Globalement le disque est une pure réussite au niveau de l’ambiance, une fois qu’on est dedans on a du mal en sortir et on est même prêt à en redemander. Il y a également quelques « cherries on the cake » qu’on ne peut passer sous silence comme la présence de L. G. Pretov (Entombed) sur « Guardians Of Asgaard », Roope Latvala (Children Of Bodom) qui se fend d’un solo monumental sur la chanson titre de l’album et enfin, last but not least, Apocalytica qui vient poser quelques notes de violoncelles plus que judicieuses et tout à fait de circonstances sur « Live For The Kill », donnant un vrai plus au morceau.
La prod est de qualité, on reconnaît immédiatement le son viking du groupe tant au niveau des guitares que de la batterie, quoique cette dernière est un peu moins sourde que par le passé. Côté mixage, je mettrais un petit bémol sur la voix qui me semble un chouille en retrait comparé au reste.
A noter que l’édition collector de Twilight Of The Thunder God est richement dotée avec un CD et un DVD bonus ainsi qu’un livre de 40 pages superbement illustré et imprimé sur un papier type parchemin! Le DVD contient le concert du Summer Breeze 2007 avec toute la mise en scène qui va bien. Le rendu est franchement bon et le son monstrueux. On nous a promis du son 5.1, on l’a ! Le CD est la version audio de ce concert.
Avec Twilight Of The Thunder God on tient, sans contestation possible, le meilleur album d’Amon Amarth depuis Versus The World pour ne pas dire carrément le meilleur album sorti par le groupe.
J’ai hâte de voir ça sur scène parce que y’a moyen que ça déboîte sévère !