Je pense que je vais me faire plein de copains en avouant que je découvre Belphegor avec cet album. J’entends déjà un mec au fond en train de me dire « mais putain sur quelle planète tu vis? arrête donc de chroniquer des merdes et parles de groupes qui en valent la peine ».
C’est sur ce conseil avisé que je m’en vais vous causer de Blood Magick Nekromance, un disque qui nous vient des alpages autrichiens et qu’il en a dans le calbar!
Belphegor (aucun lien avec le très mauvais film portant sur le fantôme du Louvre) est un trio de poètes qui nous vient de ce splendide pays qu’est l’Autriche et plus précisément de Salzbourg. Ville qui a notamment vu naître un certain Mozart et qui est également réputée pour ses chocolats – surtout ceux fourrés au praliné avec la tête du dit Mozart dessus mais nous nous écartons du sujet.
Nos 3 bûcherons officient dans un registre aux confins du black et du death Metal, mélangeant subtilement les deux genres pour obtenir une musique lourdes, où les ambiances malsaines sont reines et où on passe d’un mid tempo infernal à une avalanche de blasts démoniaques en un clin d’œil.
D’après les connaisseurs, il y a zéro prise de risques chez Belphegor sur cet album et la seule innovation c’est le côté sympho parfois utilisé sur quelques morceaux. On reste très loin d’un Dimmu Borgir cependant. En ce qui me concerne, je trouve que c’est plutôt bien foutu, un peu prévisible par moment certes mais c’est fichtrement efficace. C’est glauque, blasphématoire à souhait, grandiloquent juste ce qu’il faut, chaque chanson est un morceau de bravoure qui pourrait servir à la B.O. d’un bon « slasher movie » où d’un truc bien crade avec une secte sataniste en action. Tout au long des 8 titres, Helmut et ses acolytes enquillent des titres super efficaces où la barre des 3 chiffres au compteur de BPM est souvent dépassée.
La prod colle parfaitement à l’identité du groupe et restitue le tout très fidèlement, pour la petite histoire elle est signée Peter Tägtren – CQFD.
Blood Magick Nekromance est typiquement le genre d’album à vous donner envie de manger des chatons vivant… heu non pas de chatons c’est trop kikinous les chatons mais vous avez saisi l’idée. Ca envoie du petit bois et ça va faire hurler la mère Boutin.
Bref Belphegor me séduit foutrement avec cet album tout droit sorti des enfers, à la prod aussi soignée que l’artwork est immonde. Y’a super bon!