Pour son premier effort solo, Feed The Fire, Billy Graziadei entretenait la flamme d’un Punk Hardcore bien East Coast et un peu à l’ancienne d’une certaine façon. Pour le second, il change la forme mais pas le fond.
Car le fond est toujours plus moins le même: une analyse critique et sociétale de tout ce qui ne va pas chez tonton Sam. Là où ça devient intéressant, c’est que la forme change. Rassurez-vous, Billy ne s’est pas mis au Ska ou à la Polka. Non il fait toujours du Hardcore mais comme il habite désormais sur la côte ouest, cette influence se fait lourdement sentir dans sa musique.
Si les 4/5 premiers titres portent l’héritage de Biohazard dans l’esprit, on sent très vite que le soleil californien s’invite dans les compos. Sans pour autant devenir du Punk à roulettes, l’esprit SoCal est présent. La chose est d’autant plus flagrante si l’on sait que Ra Diaz (Suicidal Tendencies) et quelques autres gars du coin sont également sur le disque.
Leaders And Liars sonne aussi plus « actuel » que son prédécesseur. Il est non seulement plus en phase avec la nouvelle vie de son interprète mais aussi plus moderne dans les registres musicaux qui l’influencent. On laisse ici le Punk/Hardcore à l’ancienne pour saupoudrer les chansons de Thrash ou de Metal voir même en injectant quelques samples Indus ici ou là.
En revanche si il y a bien une chose que Leaders And Liars a en commun avec Feed The Fire c’est l’immondice qui fait office de pochette. Mon dieu que c’est laid.
Heureusement côté prod, rien à dire. Ca sonne ce genre de disque doit sonner. Guitares lourdes et abrasives, basse grasse qui maraude dans les bas fonds du mix pour toujours plus lourdeur tandis que la batterie au son « rond » et dynamique apporte l’énergie qui fait tourner la machine. Le chant est teigneux comme il se doit et mixer avec soin. C’est d’autant plus important quand tous nos enfants de coeur hurlent tous en coeur.
Leaders And Liars est un grand oui! Quand Billy est chaud comme ça on ne peut que savourer.