Et de 6 ! En effet voici le 6ème album de Bleeding Through avec au programme… heu… ben… assez peu de nouveautés. Pas dramatique en soit mais pas forcément de quoi sauter au plafond non plus.
Au menu, gros son, gros riffs, blasts, clavier et toujours ce mélange de hardcore et de métal extrême. Le groupe affine son mélange au fur et à mesure des albums. Ca évolue gentiment sans se révolutionner et si on notait des progrès notables sur les précédents opus, force est de constater que sur celui-là, hormis une petite poussée des claviers (et des arrangements en général), Bleeding Through campe quelque peu sur ses acquis au niveau des morceaux. L’apport de leur nouveau guitariste se fait tout de même sentir dans l’écriture des riffs et sur un solo par-ci par-là.
Niveau compos, le groupe continue son improbable mélange des genres avec son lot de mosh parts suivi de blasts purement black metal le tout avec une bonne nappe de claviers par-dessus. Certes ils arrivent à caser quelques trop rares parties mélodiques (Divide The Armies) mais ils dévient relativement peu de leur plan de route. Si par moment ça sonne kitchouille – la faute à un son de clavier franchement daté (si c’est voulu c’est loupé), à d’autres moments ça sonne différemment des copains et c’est bienvenu. Le meilleur exemple de ce joyeux foutoir est Breathing In the Wrath. Au début, on dirait qu’on écoute Bring Me The Horizon, au bout de 30 secondes on passe chez Old Man’s Child et à la minute on est revenu chez Bleeding Through avant de partir un peu chez Cradle Of Filth vers les 3 minutes 20. Déroutant mais pas pour autant désagréable.
Globalement sur les 12 titres de l’album, ça le fait mais on en revient toujours plus ou moins au même critiques/constat sur les albums de Bleeding Through. C’est bien fait, efficace, bien produit mais sur la durée ça finit par lasser quelque peu et les quelques titres vraiment bons sont perdus au milieu d’une masse d’autres nettement plus moyen. Et c’est dommage parce que ça fait un moment que ça dure.
Pas mauvais, pas exceptionnel non plus, pour le coup ça fait juste un Bleeding Through de plus à mettre sur l’étagère. Les fans adoreront, les autres trouveront ça au mieux pas hyper original, au pire inintéressant. Perso je trouve dommage d’avoir un album de 12 titres avec seulement 4/5 morceaux au-dessus du lot.
Ha si pour une fois, un truc vraiment nase sur cet album : son artwork 100% cliché metalcore. Abominable.