Changement dans la continuité tout en revenant aux sources. C’est comme ça que je vois cet album. Bien ou mal ? MMMM A vrai dire j’en sais trop rien.
Comme d’hab’ avec Bleeding Through, l’entrée en matière est musclée, on annonce la couleur avec un titre qui laboure comme il faut. Au fil des titres, on remarque aussi le grand retour des claviers « dimmu borgiresque » avec des grandes envolées et des ambiances façon musique de chambre (There Was A Flood). Oui ils arrivent à placer ça entre 2/3 blasts.
Les grincheux diront qu’il ne s’agit que d’un n-ième disque de metalcore et je leur dirais oui mais non. Enfin pas tout à fait. Là où BT se démarque des copains c’est dans ses arrangements et dans ses compos qui tirent de plus en plus vers le métal extrême, délaissant le côté coreux. Car maintenant, il est difficile de parler de hardcore quand on écoute BT. Seule la voix peut encore y faire un peu référence… encore que même un chanteur de hardcore « standard » est moins linéaire que l’ami Brandan dans sa façon d’utiliser sa voix. Car si le groupe a bien un point faible c’est le chant. Pas qu’il ne tienne pas la distance, non. C’est juste toujours pareil, il n’y a que sur There Was A Flood (encore) et sur Death Anxiety qu’il y a une tentative de chant clair, le reste du temps il aboie toujours dans le même ton.
L’autre truc qui me chiffonne c’est la prod. Elle est signée par l’ami Devin Townsend donc on sait qu’elle sera bonne. C’est juste le son de la batterie que je trouve indigeste, trop artificiel à mon goût, aussi bien la caisse claire que la pédale.
Globalement le disque est sympa, il m’a fait meilleure impression après l’avoir laissé reposer quelques jours car à la première écoute je m’y étais ennuyé ferme, le trouvant fade et simple copier/coller du précédent. Vous avez vu qu’il en est tout autre en réalité. Cependant, les 12 titres finissent par sembler un peu redondant sur la durée.
Un petit mot sur la pochette que je trouve très sympa. C’est plus sobre que l’artwork ultra gore de The Thruth mais ça fonctionne tout de même. A noter également la présence de Tim Lambesis d’As I Lay Dying sur la chanson titre.
Bleeding Through ne réinvente pas la roue, ça non mais ils font leur truc, ils le font bien et ils le font évoluer par petite touche, améliorant ça et là ce qui ne leur plaisait sur les opus précédents. Sur la durée, on finit par avoir l’impression d’écouter un peu toujours la même chose mais c’est bien fait donc si c’est caser judicieusement dans une playlist, ça va le faire.