Un nouvel album de Brujeria est une espèce rare. Donc quand il en arrive un nouveau, on prend son temps et on se pose avec une tequila pour savourer.
30 ans de carrière, 5 albums, ça nous en fait un en moyenne tous les 6 ans. Ca tombe bien puisque le précédent, Pocho Aztlan est sorti il y a 7 ans. Ce qui prouve bien qu’on fait dire aux chiffres ce que l’on veut mais ce n’est pas le sujet.
Quoi de neuf chez nos narcotrafiquants californiens? Pas grand chose à vrai dire. Pour la première fois depuis la création du groupe, le line-up n’a quasi pas bougé. Musicalement, si Pocho Aztlan avait laissé de côté l’aspect le plus Grind de la musique du groupe pour aller vers un Death un peu plus standard, Eso Es Brujeria suit la même route que son prédécesseur.
Cependant Eso Es Brujeria n’est pas avar en bricolage divers et variés. Il y a des morceaux aux structures alambiquées posées sur des riffs relativement simples (Mexorcista), d’autres plus lents avec une structure faussement simples mais surtout des patterns qui picotent (Odio Que Arno) et de temps en temps un titre plus conventionnel (Estado Profundo).
En 16 titres, Brujeria a le temps de passer en revue tout son savoir faire et le fait plutôt bien. Même si 16 titres c’est sans doute un peu trop pour ce que le groupe a à raconter. Pile quand je me disais qu’il manquait à Eso Es Brujeria un titre vraiment marquant déboule Covid-666. Le single sorti pendant le confinement en 2020. Enfin un peu de groove basique et « con con ». Oui!
En résumé Eso Es Brujeria est un bon album où rien n’est à jeter mais rien ne s’en démarque trop non plus – sorti de Covid-666.
Mais si vous êtes en manque de Death Metal chicano, Eso Es Brujeria sera « votre fix » jusqu’au prochain chapitre qui espérons-le, ne mettra pas 7 ans de plus à arriver.