De retour avec un groupe pas connu qui gagnerait à être connu, que j’ai connu en lisant un article sur Chimaira et que j’ai écouté par hasard. Bref on s’en fout. Cékoidonkecé Cannae ?
Et bien c’est une bande de dj’eunes un peu flagada qui aime beaucoup le hardcore et le métal et qui a eu la bonne (voir même très bonne idée) de nous faire un petit mélange des 2.
La musique de Cannae se rapproche par certains côtés de celle de Killswitch Engage, la structure des morceaux et certaines sonorités sonneront familières mais la différence se fait surtout au niveau du chant et de la prod et des compos. La voix d’Adam Dulong n’a en effet rien à voir avec celle du bûcheron de KsE, bien moins grave et plus hurlée, elle surprend un peu au début mais colle parfaitement.
La musique quant à elle est sensiblement le même mélange que celui de KsE, c’est-à-dire des compos hxc coupées de breaks et de passages « true métalisant » mais à la différence de KsE la prod a un côté beaucoup plus chirurgicale et glaciale tout en gardant intact le côté massif et lourd. J’espère que vous me suivez ?
De plus, l’environnement du groupe est franchement sombre. Rien que le titre du disque est un bon indice sur son contenu, le livret est à l’avenant (avec des magnifiques photos de gens éventrés dans des gerbes de sang du plus bel effet – bon appétit bien sûr). Bien entendu, vous vous doutez que les paroles sont d’une incomparable gaîté et les sujets abordés prêtes à rire. Qui n’a jamais rêvé de se fendre la gueule sur un texte parlant de tuerie et de massacre ?
Du côté des chansons (au nombre de 10), c’est la variété qui est au rendez-vous. Tout en gardant à l’esprit la structure de composition que j’évoquais plus haut, le groupe réussi à varier les tempos et l’approche des morceaux. Tantôt rapides et soutenues par une batterie et son mur de double, tantôt plus lentes et soutenues par des guitares franchement imposantes, Cannae instaure son ambiance à grand coup de riffs bien sentis. Combien de fois m’est-il arrivé de penser écouter un disque de death mélo en ayant celui là sur les oreilles ? Ce mélange des genres est franchement pas dégueu à écouter et on atteint des sommets sur des morceaux comme Anna’s Love – quel bijou, Two Feet From The Ground ou bien Projector (non rien à voir avec Dark Tranquility bien que le nom ne soit pas pour moi une coïncidence). Il y a en plus quelques solos ici ou là pour ajouter une touche encore plus métal au disque. Solo toujours juste, jamais trop long, jamais trop court et s’intégrant parfaitement au tout. Pas de débauche d’effets inutiles, on va droit à l’essentiel et… c’est parfait comme ça.
Horror n’est donc pas une horreur, c’est même plutôt l’inverse. Bref un bon petit disque à se procurer de toute urgence… pour peu que vous arriviez à le trouver – Import rulez 🙁