Je ne l’ai pas écouté mais c’est de la merde.
Oui bon si en fait je l’ai écouté mais…
…dites-moi est-ce que je vous ai parlé de mes dernières vacances? Non hein? C’est bien ce qui me semblait.
Tout a fonctionné à la perfection, même moi qui suit un râleur patenté je n’ai rien trouvé à redire! Rien! Aucune raison de se plaindre, c’est vous dire le niveau de perfection. Une météo de folie, des paysages à tomber à la renverse, une grotte de glace, un fjord sous le soleil alors qu’il n’y fait beau que 10 jours par an, un tremblement de terre, des lamas, un décor de cinéma dans son jus où la bière est offerte, un studio d’effets spéciaux où on te met dans les mains des armes qui ont vraiment servi dans les films, des gens adorables, des rencontres improbables comme croiser un type avec un t-shirt Wacken au fin fond de la pampa ou rencontrer un photographe pro qui te laisse jouer avec son objectif à 12.000€ franchement, c’était n’importe quoi de A à Z ce petit voyage.
Et le Cavalera Conspiracy tout ça? Je dois vraiment en parler?
Soit.
J’avais prévu de faire court et de le tailler dans les grandes largeurs car je pensais avoir à faire à un Cavalera lambda, c’est-à-dire qu’on allait s’y faire chier un maximum et répéter encore et encore ce qui a déjà été mille fois. D’où le délire sur mes vacances.
J’avais donc tout prévu SAUF l’éventualité que Max ferait pour une fois un peu original et qu’en plus je trouverais ça pas mal voir même plutôt bien. Rassurez-vous, Max fait du Max, en grand écolo qu’il est, Maxou continue de recycler ses riffs à l’infini même si il a eu ici le bon goût de reprendre certaines de ses meilleures créations, rendant par la même occasion le disque assez accrocheur voir même carrément prenant. Car c’est recyclé mais mieux d’habitude, j’ai même envie de dire que c’est fait avec goût, avec cette petite flamme de « créativité » qui manque souvent et qui, quand elle est présente, transforme un riff bâtard en redoutable machine. On retrouve également des breaks repiqués au Sepultura de la grande époque et quelques solos qui picotent bien comme il faut (I, Barbarian ou Cramunhao). Ca plus des arrangements chiadés, quelques plans de batterie bien vus, un effet pas dégueu sur la voix couplé à une véritable envie d’en découdre nous donne sans aucun doute ce que Cavalera a fait de mieux depuis très longtemps. A tel point que je m’autorise à dire que c’est même la meilleure sortie de Cavalera Conspiracy. J’irais même plus loin en ajoutant que ça aurait pu être un disque de Sepultura si le groupe avait continué sur une voix mélangeant Death et Thash – OK je m’enflamme un peu je l’avoue.
Je passe sous silence l’artwork absolument immondissime.
Pour conclure, au lieu de vous faire le laïus habituel à base de « ceux qui aiment Cavalera vont aimer, les autres vont faire comme d’hab et passer leur chemin » je vous dis: écoutez-le. Vous pourriez bien être surpris car Pandemonium est vraiment bon. Sans réel point faible autre que le recyclage, et sans réel point fort autre que son efficacité, il fait ce qu’il a à faire et il le fait plutôt bien voir très bien.
Et il serait encore mieux si on n’avait pas déjà tout entendu au moins 10 fois, n’empêche que pour une fois ça le fait.
raphnqnt
Excellente chronique ! Très bien écrit !