L’Alexi Laiho Crew (aussi connu sous le nom de Children Of Bodom) est de retour avec un nouvel album intitulé Relentless Reckless Forever. Que vaut le cru 2011 du CoBHC?
A vrai dire je le trouve correct mais sans plus.
Pas fan plus que ça de ce que peuvent faire Laiho et ses comparses, je passe volontiers jeter un œil sur eux quand je croise leur route en festival histoire de voir Alexi poser avec sa superbe ESP et balancer autant de « fuck » que possible entre chaque chanson à l’interprétation bâclée.
Autant vous dire que je n’attends rien de cet album. Les Hate Crew Deathroll et autres Hatebreed ou Follow The Reaper me laissant de marbre, hormis Touch Like An Angel Of Death sur Something Wild que je trouve excellente.
Une des premières choses qui saute aux oreilles, exception faite de la prod très lisse de Matth Hyde, c’est que Laiho n’est plus surmixé par rapport à ses petits camarades. Certes il est toujours mis en avant mais ce n’est plus aussi excessif que par le passé et ce n’est pas un mal.
En revanche ce qui frappe vraiment c’est la qualité des compos. Sans atteindre la vraiment piètre qualité d’un Blooddrunk, Relentless Reckless Forever est capable de passer du bon au médiocre en une demi mesure. La chanson titre par exemple part sur de bonnes bases avant de devenir quelconque – sauf sur le refrain qui reprend le riff de départ. C’est un peu le cas sur la plupart des morceaux de l’album, ça part pas mal, souvent avec du clavier et ça vire vite au truc binaire avec du clavier en fond qui n’est pas sans faire penser à Sonic Syndicate par moment (paye ta référence merdique).
Puisqu’on parle du clavier, l’idée de le faire sonner comme un truc bien 80’s est bonne, ça donne des ambiances rigolotes façon BO de films d’action kichtouille et je suis persuadé qu’il y a moyen d’en tirer un bon parti pour créer de très bons morceaux avec des ambiances assez géniales – nous refaire un truc à la « Angels Don’t Kill » sur Hate Crew Deathroll par exemple (à conditions que Laiho chante mieux quand même). Faut-il seulement en avoir l’envie… et quand Laiho dit qu’il a bossé 6 semaines non stop sur le disque (il a tout fait du sol au plafond – y compris les solos garanties 100% branlettes), on se dit que finalement se serait peut-être pas sot d’inclure les 4 autres loulous dans le processus de composition. En même temps c’est ce qui fait que Bodom est Bodom, n’empêche que ça ne pourrait pas leur de mal. Bref l’album se passe, recyclant avec plus ou moins de bonheur la recette bodomienne avec un résultat mi-figue mi-raisin qui me laisse sur ma faim. Environ 1 titre sur 2 présente un peu d’intérêt et le single « Was It Worth It? » pose une question à laquelle je m’empresse de répondre: NON.
Attention, je vais ressortir un de mes conclusions favorites: un album qui comblera les fans et je pense qu’ils sont comblés car près de 100.000 exemplaires ont déjà trouvé preneur de par le monde. Chacun son mauvais goût comme on dit, de mon côté je vais exercer le mien (de mauvais goût) ailleurs.