Aujourd’hui on se fait mal, on souffre, on se fait fait violence, on parle du dernier Dagoba.
Ouais j’ai un petit côté maso comme ça…
Comme les lignes précédentes le laissent supposer, je suis à peu près tout sauf fan des marseillais. J’ai toujours trouvé leur musique abyssale niveau inspiration et créativité, en revanche je leur reconnais volontiers cette capacité à avoir tracer leur route contre vents et marées et surtout à avoir ce son monstrueux- bien que le gros son ne fasse pas tout. Bref il est de temps de voir si il y a du nouveau chez Shawter & co ou pas.
A l’époque, j’avais vaguement écouté What Hell Is About. Le souvenir que j’en ai est celui d’un album à gros son avec quelques bons morceaux, je me le suis d’ailleurs réécouter avant d’attaquer Tales Of The Black Dawn. Et de vous à mois, j’ai l’impression d’être face à un paradoxe temporel. Comme si le premier nommé était plus récent que le petit dernier. Tout sonne mieux sur l’ancien! Le chant, qui a en plus le bon gout de ne pas être trop ‘clean’, la batterie sonne carrément plus naturelle et la gratte est à peine moins massive. De même niveau inspiration, à l’époque, Dagoba avait quelque chose à prouver, quelque chose qui les poussait à se dépasser, à chiader le moindre le truc, sur Tales Of The Black Dawn à aucun moment je ne retrouve ce souci du détail, cette envie de bouffer tout le monde. L’album est d’une linéarité pour ne pas dire d’une banalité terrifiante… au risque de paraître méchant, je dirais que c’est un disque qui sort avec 15 ans de retard. Un album qui rentre autant dans le lard aurait paru plus inspiré si Devildriver n’avait pas déjà défriché le terrain du « bête et méchant ». Aucun titre ne sort vraiment du lot, enfin si ceux où Shawter s’essaie au chant clair. Pas la meilleure idée qu’il ait eu loin de là. Sur le reste, on s’ennuie ferme.
Si niveau inspiration ce n’est pas ça, le disque est en revanche difficilement attaquable techniquement. On aime ou pas le son de la batterie (j’abhorre ce son affreusement triggé et artificiel) mais la prod est de qualité, le mixage et le mastering aussi. Vu les standards du groupe, on en attendait pas moins.
Pour un sixième album Tales Of The Black Dawn fait bien pâle figure. Dominer en tout point par un album vieux de presque 10 ans, il donne l’impression que Dagoba est en panne d’inspiration. Ca a beau être bien fait, bien interprété et sonné « gros », cet album est d’un ennui mortel.