Petit test : tu aimes le thrash ? Tu aimes le death mélodique ? Tu aimes le hardcore ? Et plus généralement tu aimes la musique qui tabasse, qui fait peur à mémé et qui gueule non stop ? Si tu as répondu ‘oui’ à au moins une de ces questions cette chronique peut t’intéresser. Oui c’est bien à toi que je m’adresse public chevelu.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser à la première écoute de leur album, Darkest Hour sont américains (le groupe est originaire de Virginie), à ceci près qu’ils ont du bouffé du scandinave au petit déj’ pendant un sacré moment car l’album en question – Hidden Hands Of A Sadist Nation – sonne comme un disque en provenance directe des fjords.
Oui ma bonne dame, ça sonne furieusement comme si certains groupes de Göteborg avait copulé avec des thrasheurs californiens même si la paternité s’affiche clairement comme venu du nord, au niveau des compos c’est structuré comme des titres hardcore et pour ce qui est de l’attitude on donne plutôt dans le punk.
Voila pour la présentation d’ensemble de la chose, passons maintenant aux choses sérieuses.
L’album est un mélange de gros riffs typés ‘made in Göteborg’ avec des sonorités typées death mais rythmées sur des tempos proche de ceux du hardcore. Autant dire que ça vite et que ça dépote sévère.
Ceux qui cherchent quelque chose d’agressif seront servi mais les amateurs des passages mélodiques ‘made in Göteborg’ ne seront pas non plus déçus car Darkest Hour réussi le tour de force de réussir un mélange quasi parfait de tous ces genres (The Misinformation Age, Seven Day Lie).
Et ce n’est pas un hasard si quelques morceaux vous rappellent des choses connues. Prenons par exemple le riff d’intro de The Patriot Virus qui devrait titillé les amoureux d’At The Gates, tout comme le reste de la chanson d’ailleurs.
Il n’est d’ailleurs pas étonnant de retrouver ce genre de plan quand on voit la liste des invités présents sur le disque – Tomas Lindberg (The Great Deceiver, Lock Up, Disfear, ex-The Crown, ex-At The Gates), Peter Wichers (Soilwork), Anders Bjorler (The Haunted), Marcus Suneson (The Crown).
L’album est long malgré ses 9 titres et les 56 minutes (dont une plage instrumentale de 12minutes) passent comme une lettre à la poste. Impossible de se lasser tant les morceaux sont variés et l’ambiance sombre qu’ils instaurent est prenante.
C’est d’ailleurs cette ambiance qui selon moi fait la force de ce disque. Comme je l’ai dis avant, on se sent pris dans une espèce de torpeur sombre et triste, presque mélancolique, dont a du mal à ce sortir. C’est assez surprenant et désagréable il faut bien le reconnaître, surtout si l’on tient compte du fait que c’est un album de plutôt agressif.
La production du disque n’est pas étrangère à tout ce à quoi je faisais allusions plus haut quand je parlais des sonorités scandinaves car le producteur n’est autre que Fredrick Nordstrom, garçon qui a entre à son tableau de chasse la production de disques d’At the Gates, In Flames, Arch Enemy, Cradle of Filth et Dimmu Borgir. Un vrai nase comme vous pouvez le constater (sic).
Un disque tout à fait grandiose qui allie habilement tout ce qu’on peut trouver de mieux dans les différents styles touchés par le groupe. Une vraie merveille.