On continue de remonter la disco de DarKest Hour pour revenir à la première sortie majeure du groupe : So Sedated So Secure. Si Mark Of The judas pose les fondations du style actuel du groupe, SSSS achève de dessiner les grandes lignes de l’édifice qui seront précisées avec la maestria que l’on sait par la suite.
Pour un second essai, il est bluffant de maturité au niveau des compositions. Le côté contestataire des paroles est déjà là et on retrouve la patte Darkest Hour reconnaissable entre mille dans chacun des titres. Ce mélange de hardcore et de suédoiseries en tout genre est un véritable bonheur et ce, malgré une prod franchement pas à la hauteur mais j’y reviendrais plus tard.
Le côté contestataire des paroles est déjà là et on retrouve la patte Darkest Hour reconnaissable entre mille dans chacun des titres. Ce mélange de hardcore et de suédoiseries en tout genre est un véritable bonheur et ce, malgré une prod franchement pas à la hauteur mais j’y reviendrais plus tard.
Les suédoiseries qu’elles sont-elles ? Simple : on dirait que le groupe a bouffé la moitié des groupes de death mélo et de thrash suédois pour sortir un disque de ce calibre. Les compos sont hyper dynamiques et structurées de façon à ménager à l’auditeur des temps de récupération avec des breaks judicieux avant de le reprendre de manières vigoureuses sur des passages bien plus musclés. La variété est présente elle aussi et tout n’est pas qu’une avalanche de gros riffs typés scandinaves. Le groupe s’autorise des chansons plus lentes, plus lourdes à l’ambiance pesante et qui alternent avec des hymnes comme eux seuls savent en faire (An Epitaph). On ne peut évidemment pas passer sous silence le morceau de bravoure qu’est Last Dance Massacre. Titre fleuve de plus de 8 minutes qu’on dirait tout droit sorti d’un disque de death mélodique suédois à cause de son extraordinaire riff. Arrivé à la fin du titre vous vous surprendrez à dire « tiens c’est déjà fini » tellement c’est rudement bien fichu, la rythmique limite martiale par moment envoûte sans lasser. Du grand art sur toute la ligne.
En fait, le seul point faible de ce disque s’est sa prod. Comme souvent sur les disques autoproduits, elle n’est pas toujours à la hauteur et le son à tendance à cracher, la balance des instruments et de la voix est parfois un chouilla fluctuante. Ce qui est fort regrettable car ça gâche un peu le monumental pied que l’on prend avec cet album.
Avec une disco pareille, ce groupe se doit de passer à la postérité. 3 disques, 3 merveilles dont une masterpiece et 2 coups de génie. So Sedated So Secure initie un style que Darkest Hour peaufinera au fil de ces sorties, comme seuls les grands groupes en sont capables. Un « must have » pour les fans du style, une curiosité pour les autres mais à écouter dans tous les cas.