Les Deftones sont de retour ! Pour la sixième fois, le groupe de Sacto nous pond un album et pour la première fois depuis White Pony (que je place en très haute estime), je prends la peine d’écouter un de leurs méfaits.
Sorti dans un contexte un peu particulier, puisque Chi est remplacé à la basse par Sergio Vega (Quicksand) pour les raisons que l’on sait, cet album se veut être le plus remuant des Tones depuis bien longtemps.
Une des principales raisons pour lesquelles j’ai lâché le groupe il y a bien longtemps (en dehors d’une prestation scénique pathétiquement dramatique au Zénith avec Linkin Park), c’est l’évolution résolument plus atmo/calme qu’ils ont choisis. Bon et bien dès les premières notes je suis convaincu d’un chose : plus les choses changent moins elles changent. Même si j’ai loupé Deftones et Saturday Night Wrist, j’ai l’impression qu’en fait rien n’a bougé depuis le poney. Le son et les harmonies typiques du groupe, les accords, le jeu de batterie, les ambiances et Chino qui chouine, tout est là ! Comme à l’époque !
En revanche ce qui a changé, du moins évolué c’est la qualité d’écriture. Les Deftones étaient déjà capable de pondre de superbes morceaux, ils ont clairement franchis un nouveau palier dans ce domaine. Piochant parfois dans leur « back » catalogue de plans efficaces, ils réussissent le tour de les intégrer au milieu de leurs titres presque sans qu’on s’en aperçoive. Bien amené et bien pensé, il n’y a presque rien à jeter. Je dis presque car, les Deftones ne sont jamais aussi bon que quand ils mettent un peu le pied dedans. Le single Rocket Skates en est la parfaite illustration mais c’est un single, d’un autre côté Beauty School montre que qu’avec un tempo un peu relevé ils sont quasi intouchable dans le genre. En revanche un titre comme You’ve Seen The Butcher est plus pénible, plombée par le tempo trop lent et une guitare bien massive. Si c’est l’effet recherché c’est réussi mais en ce qui me concerne ça passe plutôt mal.
Côté prod c’est tout bon, Nick Raskulinecz leur laisse leur son mais y colle sa petite touche perso en réchauffant un peu l’ensemble. Il pousse aussi un peu les basses ce qui n’est pas forcément un mal et donne du corps à cet album globalement très planant. Les 11 titres s’enchaînent sans le moindre soucis et si on aime, on y reviendra forcément tellement c’est bien fichu.
Diamond Eyes est un bon album de rock alternatif, remuant juste ce qu’il faut pour autoriser des passages en radio (aux USA du moins). C’est bien fait, bien écrit, superbement interprété mais ce n’est définitivement plus pour moi. Goûts, couleurs, évolution tout ça…