Quand un nouveau Deicide sort, le premier réflexe est de se demander si il sera aussi merdique que les 2 derniers en date où au mieux on se faisait chier, au pire on se faisait extrêmement chier.
Guess what!? Sur In The Mind Of Evil, dès la première note on sent qu’il se passe un truc et que non seulement ça va tartiner comme il faut mais qu’en plus ça va être bien.
Brutal, gras et méchant juste ce qu’il faut, ce nouveau Deicide ne fait pas dans la surenchère, il fait ce qu’il faut pour être dans les canons du groupe sans en rajouter et c’est bien là sa force tout étant également sa principale faiblesse.
Pas d’excès de blasts beats, rien de délirant côté guitares, pas de structures tellement complexes qu’on n’y comprend rien. Non là c’est simple et direct, à l’ancienne en somme. Sauf qu’à trop vouloir faire simple (parfois même trop) et bien on finit par s’ennuyer.
Bien que le tout soit relativement expéditif – 11 titres pour 36 minutes, si la première partie tient bien en haleine et réussie à se renouveler, la seconde pêche un peu par manque d’inspiration si bien qu’on finit par enchaîner les titres dans une gentille indifférence. C’est bien simple, passé Misery Of One, je ne garde en mémoire que des solos plats et un enchaînement de titres sans âme. A contrario dans la première moitié il y a des chansons vraiment marquantes comme Godkill et In The Minds Of Evil qui restent bien en tête et font plus que bien le taff.
Côté prod, c’est bien, c’et propre, peut-être même trop mais surtout ça manque un peu de peps.
Comparé aux dernières sorties des floridiens, forcément In The Minds Of Evil est un bon cru. Eu égard à la production passée de Deicide, on dira qu’il est bien sans plus. Plus généralement, ça passe mais sans plus, on n’en gardera que les meilleures parties.