Allez savoir pourquoi j’ai eu envie de m’intéresser à ce disque alors que Deicide est tout sauf ma tassé de thé. Bref passons sur ces considérations personnelles et parlons de ce qui nous intéresseà savoir le petit dernier du gang «Bentonien» sobrement intitulé The Stench Of Redemption.
Avec un titre aussi évocateur, il était clair que le disque n’allait pas passer inaperçu et les déclarations fracassantes du sieur Benton ont bien aidé le disque en cela. Mais ce n’est pas «le mythe» qu’entretien ce cher Glen autour de son groupe qui nous intéresse ici.
Alors qu’en est-il au final? Et bien Deicide sort un disque de gros death qui tâche… oui je sais, jusque là rien de surprenant c’est Deicide mais là où Deicide innove (enfin ‘innove’, c’est un bien grand mot) c’est dans la variété de ses titres. Aux lieux d’enchaîner des titres tous plus cradingues les uns que les autres (comprendre du blast, du grawl et une prod aléatoire), le Benton crew varie les plaisirs, les tempos et impose un disque qui a tout ce qu’il faut là où il faut mais qui montre une subtile évolution dans un gerne pourtant réputé pour son classisssime et sa quasi stagnation. Serait-ce l’arrivée de Jack Owen (ex – Cannibal Corpse) qui aurait pousser Glen et sa bande à revoir leur copie? A en croire les fans de CC Owen ne manque pas à CC, pour les fans de Deicide il est un plus et pour les élites death métaleuses il est aussi transparent que dans CC. Bref les avis sont partagés et je vous avouerais que pour moi, le père Owen est arrivé chez Deicide avec dans ses valises quelques idées qu’il aurait aimé injecté dans le Corpse si ses petits amis de l’époque n’avaient pas eu une opinion différente sur le sujet.
Quoiqu’il en soit, Deicide se trace une voix intéressante mêlant mid-tempo, passage en blast et des essais très intéressants à la guitare avec des solos placés judicieusement, des harmonies bien senties et des petits touches ici et là qui sont clairement un plus pour chaque titre. Mettez par-dessus le flow Bentonien avec une prod absolument grandiose où tout est bien en place et mixage pêchu bien comme il faut et vous obtenez pour moi un des meilleurs disque de death de l’année. Avec des titres comme Walk With The Devil In The Dreams You Behold qui est un rouleau compresseur en puissance, Desecration qui met l’accent sur la lourdeur et sur une ambiance sombre qui vous ferait froid dans le dos pendant une visite d’église ou bien le tonitruant Homage For Satan avec son solo atomique, Deicide colle au mur l’auditeur avec force.
Que dire de plus? Deicide et son imagerie déchaînent les passions et moi je me suis découvert une passion pour ce disque. Bien écrit, bien produit, idéal pour calmer les voisins (détail important pour moi), Deicide surprend agréablement.
Y’a pas à dire, Glen, quand il est comme ça, Satan l’habite.