Pour être honnête, Delain c’est exactement ce que j’exècre le plus dans le métal : une espèce de machin gothisant se voulant heavy avec une chouineuse en guise de chanteuse…
Mais comme on dit il en faut pour tous les goûts (même les mauvais niark niark niark) me voila donc en train de vous parler d’un disque que j’ai écouté pour ne pas mourir idiot (et avec un a priori négatif sur ce registre musical en particulier).
Delain c’est donc la rencontre entre un ancien Within Temptation et cerveau du projet : Martijn Westerholt, Charlotte Wessels (une ex-To Elysium) et un peloton de nom connu dans le milieu du heavy goth tel quel Liv Kristine, Sharon Den Adel et quelques autres venant d’Epica, Orphanage et consort. Ne manque plus qu’un membre de Nightwish et la boucle serait bouclée, BREF…
Avec un tel casting, on peut se douter du résultat et dire sans prendre trop de risque que le résultat sera à la hauteur de la réputation de ses géniteurs. Et c’est effectivement le cas. Cet album est taillé pour faire un malheur auprès des fans du genre, et des autres aussi d’ailleurs. Bien composé, il fait la part à des mélodies sympa, assez catchies mais d’une redoutable efficacité. On retrouve aussi sans surprise les recettes classiques du genre qui font d’un simple titre un hit en puissance comme seul savent en pondre nos planteurs de tulipes : riff heavy juste ce qu’il faut, envolé de claviers symphonique et chœurs taquinant les aigues. Résultat garanti !
Ce qui démarque un peu Delain du reste de la troupe des groupes à chanteuse, c’est sa légère orientation vers métal plus classique avec des soli simples mais efficaces… et même quelques passages à la double (truc de dingue !).
Le bébé est né dans des mains expertes et nul doute que le groupe se fera une place au soleil. Reste à Delain à sortir un album sans avoir toute la clique de métal à chanteuse sur chaque titre afin de pouvoir se forger une identité propre.
