Coll:Set est le premier album des japonais de D’espairs Ray. Bien que le groupe existe depuis 1999, cet album date de 2005. En effet au Japon, le maxi single et le mini album sont des formats très en vogue et il n’est pas rare que les groupes tournent pendant des années avant de sortir un album complet.

C’est le cas de D’espairs Ray qui pour un premier album frappe un très très grand coup avec son mélange de rock et de métal tendance bidouillage électronique.

D'espairs Ray - Coll:Set

Comme je le disais, avant Coll:Set ils ont à leur actif toute une tripoté de maxi singles, de démos tapes, des DVD et 2 mini albums. C’est souvent pour cela que les albums des groupes japonais qui parviennent jusqu’à nous ne sont en fait des compilations de singles. Sauf que dans le cas présent, la majorité des 14 titres sont inédits. Le temps passé à étoffer leur disco et à tourner leur a permis de se trouver, d’affiner leur style et de sortir cette espèce de tuerie intergalactique qu’est Coll:Set.

Très sombre dans son ambiance et son état d’esprit, ce disque déroute à la première écoute. Mélangeant allègrement les genres, ils alternent les tempos rapides, les chansons lourdes et les titres hyper mélodiques. Il faudra y revenir à plusieurs fois avant de se rendre compte à quel point ce disque est riche.

Une fois digérer Infection, première chanson très glauque, qui monte en intensité au fur et à mesure, on rentre vraiment dans le vive du sujet avec Dears. En 2 titres on a déjà découvert 2 facettes de D’espairs Ray, celle triste et lancinante d’Infection ou l’ambiance fait froid dans le dos et dans laquelle les changements d’intonation de voix son bluffant. Avec Dears, on augmente le rythme, le son est plus lourd, les bidouillages électroniques se font encore plus présents et Hizumi nous dévoile encore une nouvelle facette de son extraordinaire voix. A la limite du growl sur Infection, il assure ici un chant clair excellent, mais le meilleur est encore à venir. In Vain passe la surmultipliée et dévoile la face monstrueuse du groupe qui lorgne carrément vers l’indus méchant avec des claviers glauquissimes et un chant hurlé en anglais simplement génial. Le break est à tomber par terre.
Attendez j’ai pas fini de m’enflammer, je ne vous ai pas encore parler de Garnet ni de Tsuki no Kioku -fallen-.

Garnet, ça aurait pu être du Manson période Antichrist, l’enfant bâtard de Beautiful People et de Tourniquet. D’espairs Ray sort un titre monstrueusement malsain et pousse, à mon goût, le vice encore plus loin et fait plus fort que le révérend.

Quant à Tsuki no Kioku -fallen- c’est pour moi la bombe atomique de ce disque. Chanson mélodique avec une utilisation du synthé assez particulière qui donne toute sa dimension au refrain. Ca plus un chant merveilleux et une ambiance envoutante le tout sur un mid tempo des plus agréables. Ca s’écoute en boucle en sans aucune modération.
Voila, je ne vais pas toutes les passées en revue mais sachez qu’avec ça, vous savez l’essentiel.

Seul bémol pour moi, les 2 remixes présents à la fin du disque qui ne sont clairement pas dans le ton du reste. L’album se serait conclue sur l’excellente instrumentale [The world In Cage] que ça n’aurait choqué personne.

Un « must have ».