Comme Mushroomhead dont nous parlions il y a quelques jours, les italiens de Fleshgod Apocalypse ont aussi connu leur lot de changements au sein du groupe. A ceci près que Fleshgod Apocalypse fait de la bonne musique.
Malgré les multiples tracas liés au changement de personnel, musicalement, le groupe maintient son cap et continue de proposer un Death symphonique de haute volée. Francesco Paoli (membre fondateur, batteur, chanteur guitariste, bassiste) s’assurant que son groupe va là où il veut qu’il aille. Ce qui nous donne Opera, sixième album du groupe.
Suite au départ du bassiste Paolo Rossi, qui assurait aussi le chant clair, Paoli a promu la choriste Veronica Bordacchini au chant clair et a repensé l’écriture des morceaux pour mieux intégrer cette dernière. C’est toujours le même groupe mais ce n’est pas le même groupe.
En faisant reposer Opera en grande partie sur le chant de Bordacchini, Rossi a pris un risque certes calculé mais un risque quand même. Là où il aurait pu se contenter de la cantonner à son registre de soprano comme sur les albums précédents, il a choisit de la sortir de sa zone de confort en lui faisant tutoyer un registre parfois popisant ou en lui faisant pousser des cris punkisant (Morphine Waltz) qui rappellent Agnete Kjølsrud (entendue entre autre sur Abrahadabra de Dimmu Borgir).
En qualifiant l’album d’hommage à l’opéra lyrique, Fleshgod Apocalypse justifie ainsi certains choix artistiques comme celui fait sur Matricide 8.12 qui lorgne gentiment du côté de Nightwish tout s’affranchissant des critiques sur l’aspect plus « abordable » de la musique.
Plus abordable oui mais d’un certain point de vue. Car le coeur de Fleshgod est toujours là. Ces murs de blasts beats, ces breaks massifs accentués par des cuivres très énervés et le chant guttural de Paoli, tout est toujours là. Mais compléter d’une nouvelle façon par le chant de Bordacchini.
Une réinvention réussie. Un très grand oui pour cet Opera!