En Irlande, il y a de la Guinness, des roux, des poneys, du whiskey et Gama Bomb. Ceci expliquant sans doute cela.
Si vous ne connaissez pas Gama Bomb il y a 3 choses à savoir: ils sont irlandais, ils font du Thrash et ils ont un sens de l’humour bien à eux. Et leur chanteur a des tenues scéniques discutables. Je sais ça fait 4.
Cela étant, les accoutrements de Philly Byrne à base de pyjamas imprimés ananas ou Bob l’éponge ne sont pas là pour détourner l’attention. Ils sont là pour mettre l’emphase sur l’univers délirant et déconnant du groupe dont Bats est la huitième itération.
Dans les faits c’est du Thrash qui sont bon les années 1980 sur le fond et la forme avec de forts relents de Punk et parfois même un peu de Heavy. Néanmoins la chose que vous remarquerez avant tout c’est que ça joue. Et pas qu’un peu.
Mais là où Gama Bomb se démarque de ses compères thrashers c’est dans la capacité du groupe à incorporer des plans qui sonnent « débiles » dans leurs morceaux mais qui fonctionnent incroyablement bien. Le riff de Materialize est un bon exemple, Living Dead In Beverly Hills a aussi du stock sur le sujet.
11 titres, 34 minutes, c’est tout ce dont à besoin Gama Bomb pour montrer l’étendue de son talent. La section rythmique Roche/McGuigan/Williams est ultra solide et elle permet à Domo Dixon de faire ce qu’il sait faire le mieux dans les meilleures conditions: envoyer des solos affolants dès que possible. Ajouter un Philly Byrne très en forme au chant et vous obtenez Bats.
C’est drôle, c’est bien fait, ça ne réinvente pas la roue, ça fait juste foutrement bien ce que ça doit faire: obliger l’auditeur à faire travailler ses cervicales.