God Dethroned… encore un groupe dont je vois le nom passer régulièrement sous mon nez depuis longtemps et sur lequel je n’ai jamais pris le temps de m’attarder.
Cette erreur est désormais corrigée mais je me demande si le groupe de 2020 à quelque chose à voir avec le groupe dont je vois le nom depuis si longtemps. Un rapide coup d’oeil sur leur bio me dit qu’ils sont passés du Black/Death au Death puis au Death Mélo dont Illuminati est un bien bel exemple.
Soyons clair tout de suite, est-ce que God Dethroned va entrer au panthéon du Death Mélo avec ce disque? Certainement pas. Tout y est d’un classicisme qui serait désolant si tout n’y était pas extrêmement bien fait/pensé/exécuté. Ce qui font qu’on oublie que le fond n’a rien d’original tant la forme est convaincante.
L’album démarre sur la chanson titre. De suite on pose l’ambiance et le tempo. Ce sera un bon mid pépère soutenu par des arrangements qui donne de l’ampleur au tout. Le riff est aguicheur et le chant très lisible de « TSK » Sattler achève de rendre le bousin attractif. Plus loin Spirit of Beelzebub continue sur cette lancée avec un refrain scandé en choeurs sur une rythmique qui incite vivement à se déboîter les cervicales.
On retrouve régulièrement le schéma structurel: intro posée, couplet(s) en mid puis break et/ou pont suivi d’un petit solo avant un retour à la rythmique originale. Classique je vous dis. Vous en trouverez bien un ou deux pour me faire mentir mais globalement, le tout est balisé.
Les ambiances sont vraiment réussies, j’apprécie particulièrement Book Of Lies et Gabriel sur ce point. Bizarrement elles font partie des titres les plus lents, ce qui est en général ma Némésis absolue tant j’aime quand ça avoine. Et comme on n’est pas à un paradoxe près, sur Illuminati ce sont les morceaux les plus velus sur lesquels je passe volontiers (Satan Spawn par exemple).
Côté son, pas d’excentricité particulière à signaler. La prod est bonne, c’est gras mais pas trop. Niveau mixage, comme souvent la basse est une onde grave en fond. Ce qui est d’autant plus dommage car le son sourd des grosses caisses – qui est particulièrement bien rendu pour le coup – la rend inaudible.
Avec Illuminati, God Dethroned ne prétend pas à sortir l’album de l’année, je pense d’ailleurs que ce n’est pas le but du groupe. Les bataves se « contentent » juste de sortir un album solide et plaisant, sur lequel on revient avec plaisir. Y’a bon.