La recette pour un album d’Hannes Grossmann ? Toujours prendre les mêmes ingrédients et laisser mijoter au Mordor Sounds studio. Résultat garanti.
Autant le dire de suite, To Where The Light Retreats est à minima aussi bon que ces 3 prédécesseurs qui sont tous des tueries en puissance. Grossmann rassemble une nouvelle fois sa bande de potes pour une magistrale leçon de Death technique longue de 46 minutes.
Si les 2 premiers titres sont du Grossmann « classique » et font limite remplissage (ok j’exagère c’est déjà complètement fou), le disque ne prend vraiment son envol que sur The Symbolic Nature Of Terms et son final à tomber par terre. Quel régal. In The Glacier’s Eye qui suit n’est pas en reste.
Si Dhaulagiri se veut plus conventionnelle dans sa première moitié, une nouvelle fois le final propose une tonalité différente et tout à fait délectable. Mieux encore, le reste de l’album amplifie cette tendance au contre pied en proposant toujours ici et là un peut d’inattendu que ce soit dans des arrangements ou des choeurs inattendus. Meilleur exemple: The Foutain.
Cependant si je dois trouver un défaut à To Where The Light Retreats c’est qu’il lui manque un titre qui sorte un peu du lot. Pas forcément quelque chose de catchy parce que de toute façon, le registre ne s’y prête pas et ce que ce n’est le genre de la maison. Mais plutôt une chanson qui marque les esprits en étant autre chose qu’une démonstration technique pour amateurs éclairés. Un titre comme The Sorcerer sur The Radial Covenant ou Hail Satan sur The Crypt Of Sleep. Un truc qui laboure un peu en somme.
Côté prod, on garde l’idée d’avoir des guitares relativement grasses et une batterie ultra propre. Reste la basse qui est un peu moins présente que par le passé dans le mix.
Avec désormais 4 albums au compteur, il devient compliquer de dire que l’effet de surprise joue encore avec Hannes Gorssmann. La seule question qui va maintenant se poser à chaque fois et de savoir à quelle sauce nous allons être manger car la qualité elle ne fait aucun doute.