Après Antigone, petit chef d’œuvre de lourdeur qui avait pour malchance de manquer de variété, Heaven Shall Burn décide de lui donner un petit frère au doux nom de Deaf To Our Prayers. Perso j’ai prié pour plus de variété, m’ont-ils entendu ?
Et bien non. Non HSB n’a pas entendu mes prières.
Oui ça démarre sur les chapeaux de roues avec Counterweight, un titre comme seul nos straight edge savent les faire. Très grosse puissance de feu, son massif et surpuissant, chant aux frontières du death et du hardcore, rythmiques et riffs ultra lourds et un tempo qui doit faire du dégat en live, bref tout pour plaire.
C’est ensuite que tout bascule dans l’horreur… enfin dans la linéarité. On conserve le son, le chant et la batterie façon troupeau de bisons au galop mais on ralentit le tempo… on tente quelques variations autour du thème « gros son, chant véner’ et bisons en rut » mais on a du mal à trouver quelque chose de vraiment accrocheur. Sur les 11 titres que compte le disque, on en retient au mieux que 2 ou 3, il est bien difficile de dire « whoua ce disque poutre grave » tant on a envie de faire « next » pour voir si la suite sera du même tonneau.
Alors oui par moment on tombe sur un éclair de génie du type « Armia » qui est une variation plus que réussi du thème précédemment cité avec une vraie ambiance et une ligne créatrice assez intérassante. Pour le coup on s’en retrouverait presque mélancolique avec ce rythme si lent (comparé au reste) et cette l’outro au piano qui est la cerise sur le gateau si j’ose dire. Si votre copine est fan de deathcore, faites votre déclaration là-dessus : gros calin garanti 😀
Du coup, mybestfriend.com, qui est le titre suivant, vous paraîtra foutrement méchant et vous donnera une vraie fausse impression de variété, cependant à la longue ils erévèle être un des morceaux les plus inspirés de l’album dans la catégorie du « laché de bisons mid tempo ».
Un album dans la droite ligne d’Antigone, idéal pour décaper les murs sur le début mais qui ne tient malheureusement pas la durée et faiblit de titres en titres malgré un ou deux sursauts. Dommage.