L’album précédent avait reçu un accueil plus que mitigé, du moins chez nous car les autres n’en ont peu ou pas parlé, alors autant vous dire que le prestige d’Ill Disposed en a pris un coup – je suis drôle c’est incroyable.
Malgré le fait que Burn Me Wicked soit passé aux oubliettes plus vite que la double de Thomas, je me prends quand même à rêver (soyons fou) que The Prestige s’en sortira autrement mieux que le grand frère.
L’affaire se corse quand la première écoute fait renaître l’affreux souvenir de l’album d’avant où je m’étais emmerdé ferme. Pas mauvais en soit mais tout sauf génial. Je me fais violence et… et ben non.
C’est propre, ça joue, ça groovote gentiment mais je ne retrouve pas le charme qui m’avait fait prendre un grandiose pied en d’autres temps. Le style est là, les riffs typiques du groupe sont également de la partie mais je n’arrive pas à me faire à ce foutu disque. La faute peut-être à une prod relativement froide – oui j’aime bien quand ça réchauffe un peu au niveau des cages à miel – qui met de fait une distance avec l’auditeur. Les compos ne sont pas extra non plus, ça s’écoute mais ça ne casse pas des briques. Un autre point faible du groupe (à mon sens) c’est qu’il s’obstine à faire du death mid tempo alors que leur musique rend tellement mieux quand ils passent la seconde ! C’est d’autant plus rageant qu’il y a de quoi faire de grandes choses avec ces oiseaux là. Bo « subwoofer » Summer a un coffre incroyable, pour vous en convaincre écouter donc Panzerchrist, et le sieur Thomas Jensen fait montre d’un talent assez remarquable à la batterie.
Bon je mégote un peu, il y en a bien une deux de vraiment sympa sur le milieu du disque, je dirais même que ça devient pas dégueu dans la seconde moitié mais sur 12 ça fait quand même pas lourd.
Ca me tue de devoir dire ça mais… avec un potentiel pareil, passer à côté de son sujet de la sorte 2 fois de suite c’est agaçant. Même constat que sur Burn Me Wicked, c’est pas mal mais il manque un petit je ne sais quoi qui donnerait à ce Prestige un petit goût de reviens-y pas dégueu. Qui dit reviens-y dit voisin en furie, qui dit voisin en furie dit volume élevé, qui dit volume élevé dit bon disque !
On n’écoute pas de la merde à plein volume, quoique… bref ceci est un autre débat.