Profitant de la vibe latino créée par Soulfly, Ill Niño a su se faire une place au soleil des groupes nu-métal en l’espace de 2 albums.
2 albums pour montrer qu’ils ont su survivre à la mort de la vague nu-métal et pour se créer un style bien à eux à grand coup de roulement tonitruants, de percus et d’instruments traditionnels. Ne cherchez plus le fils spirituel de Soulfly, il est là avec son 3ème rejeton : One Nation Underground.
Résolument plus méchant que ses 2 prédécesseurs, One Nation Underground se veut plus mur et plus abouti. J’ai bien dit « se veut » car personnellement je n’ai pas décelé la moindre évolution depuis le premier album si ce n’est la qualité de la prod qui va en s’améliorant. Ainsi le son des guitares est bien massif et colle au style particulier d’Ill Niño. De même, la puissante batterie de Dave Chavarri trouve sa place au milieu des percutions et des divers instruments à cordes ?
Au niveau des morceaux, on retrouve quasi systématiquement les mêmes schémas de composition, les mêmes intonations au niveau du chant et certains passages ne sont pas sans rappeler des choses connues depuis les albums précédents.
La chose que je retiens surtout c’est l’omni présence de percus qui donnent une réelle personnalité au disque, il semble d’ailleurs que ce point ait été particulièrement mis en avant sur cet album. C’est bien fait pas désagréable mais j’ai beaucoup de mal à accrocher. Etant de plus totalement indifférent au chant de Cristian, j’ai énormément de difficultés à entrer dans ce disque, assez indigeste d’un bloc au demeurant. Mieux vaut y aller à petite dose sinon on risque l’indigestion.
Bien fait, bien produit mais pas super original compte tenu des précédentes productions d’Ill Niño. One Nation Underground aurait fait un très bon premier album pour le groupe.
A réserver aux fans du genre.