Après le retour d’Emperor en 2006, 2007 vit quant à elle le retour d’un autre ténor de la scène Black Metal: Immortal! Et pour fêter ça, qu’ont-ils fait? Ben comme leurs copains l’année précédente: la tournée des festivals européens avec l’inévitable arrêt à Wacken (7ème date de la tournée comme l’indique le titre), ça tombe bien j’y étais.
C’est donc dans le pré allemand le plus prisé par le métal mondial qu’a été enregistré ce live marquant le retour d’Abbath & co.
Par où commencer?
Ceux qui ont déjà vu Immortal sur scène savent de quoi il retourne mais comment expliquer à un non initié au black metal qui n’en connait que les clichés qu’Immortal c’est à peu près tout sauf ça tout en l’étant à fond!
Un concert d’Immortal c’est un tour de train fantôme avec ses monstres en plastiques qui font rire plus que peur, le tout ponctué d’auto dérision et de mimiques débiles au possible – Babbath en train de faire le crabe ou de faire le mariole devant la caméra c’est « priceless ».
Et côté musique? Ben c’est du black! Ca blast, ça envoie du riff, ça cause de thèmes épiques, de la nature etc côté interprétation c’est pas carré… mais on s’en fout! Abbath fait son numéro, harangue le public tout en enquillant les classiques du répertoire d’Immortal. De Battle In The North à Tyrants en passant par At The Heart Of Winter, The Sun No Longer Rises, Sons Of Northern Darkness, Unholy Forces Of Evil et l’inévitable Blashyrkh tout y passe. A tel point qu’on en oublie presque qu’ils sont 3 tellement Abbath tire la couverture à lui. Horgh tient la baraque à la batterie de manière impériale et Apollyon (qui prenait ses marques à l’époque) soutient son guignol de compère sur le devant de la scène. Bref à 3 ils en imposent bien plus que d’autres à 9!
Comme souvent chez Nuclear Blast, le produit est dérivé en tout un tas de version plus ou moins intéressante. La standard comprend le live en audio et vidéo et la collector est quant à elle pourvu en plus d’un étui en carton qui contient la version ‘standard’ avec en prime un superbe drapeau que le bon goût m’empêchera de sortir de la boîte quel qu’en soit l’occasion. Et pour justifier cette arnaque, on vous met un gribouillage au marqueur au dos de l’étui histoire d’en faire une édition limitée numérotée « à la main ». Autant je suis pour l’idée de la version un peu exclusive avec des bonus, autant là j’ai l’impression d’avoir eu de la visite dans le bas ventre. D’autant que pour les bonus, on repassera hein. Si sur le CD, l’audio se suffit à lui même, sur le DVD, en plus de la petite heure de concert, on aurait pu avoir du rab’ et une interface digne de ce nom parce que là, ça fait vraiment truc au rabais. D’un autre côté c’est Immortal, c’est cheap et c’est assumé, n’empêche… quand on voit l’artwork d’All Shall Fall (dernier album en date), on sait qu’ils sont capables de beaucoup mieux.
Quoiqu’il en soit, The Seventh Date Of Blashyrkh est bien entendu à posséder pour tout fan d’Immortal qui se respecte. Le coeur y est et plus que la forme, mais c’est le fond qui compte avec eux et c’est pour ça qu’on les aime.