Jamey Jasta, on ne le présente plus, le monsieur est connu dans le milieu pour être un hyperactif qui en plus d’être le leader d’Hatebreed, est également chanteur de Kingdom Of Sorrow et Icepick, présentateur télé à ses heures mais aussi producteur et j’en passe.
Suite aux 2 dernières livraisons d’Hatebreed – correctes mais sans plus – on a vu le lascar prendre ses distances avec le groupe et on sentait l’envie de se lancer en solo se faire de plus en plus pressante. C’est désormais chose faite avec un album sobrement intitulé « Jasta ».
Et comme le laisse penser le CV du monsieur, il connait le boulot et le fait de fort belle manière. Jasta connaît en effet plutôt bien la musique et propose un album que n’aurait pas renié Hatebreed. Pour être honnête disons qu’une bonne moitié pourrait faire partie d’un album du quintet du Bridgeport.
Le reste est une savante alternance de ce que Jasta propose dans Kingdom Of Sorrow et des tentatives de parties ‘vraiment chanter’ (Nothing they Say). C’est correct sans casser trois pattes à un canard mais de toute façon on sait que Jamey n’est jamais aussi bon que quand il s’agit de brailler comme un putois avant d’envoyer de la moshpart qui savate.
Comme c’est souvent le cas sur les albums solos des mecs de la trempe du sieur Jasta, il y a une pléthore de guests assez prestigieux. Ici on peut dire qu’il a mis les petits plats dans les grands avec une belle brochette d’énervés qui viennent s’égosiller avec bonheur ou lâché du gros riff puisqu’on retrouve Tim Lambesis (As I Lay dying), Randy Blythe et Mark Morton (Lamb Of God), Phil Labonte (All That Remains), Mike Vallely (skateur/catcheur/chanteur) et Zakk Wylde (Black Label Society).
Si l’artwork aurait pu servir à un album de Limp Bizkit, la prod en revanche aurait largement pou convenir à un album d’Hatebreed tellement c’est lourd et massif. La batterie tape très bas dans les graves, la basse n’est pas en reste non plus et les guitares sont grasses au possible, à l’exception de The Fearless Must Must Endure où Zakk Wylde imprime sa marque et son son. L’ensemble donne une pêche absolument énorme à l’album avec un groove bien caractéristique de ce qu’on trouver chez… Hatebreed (décidément).
‘Jasta’ n’est ni plus ni moins qu’un album d’Hatebreed à peine édulcoré. La recette est connue, elle fonctionne à plein, c’est efficace mais là où un mec comme Jamey fait la différence c’est en montrant que son univers musical est plus large que le hardcore Metal qui latte du furet à grand coup de high-kick.
Ca ne révolutionne absolument rien mais c’est bien fait et il y a quelques très bon titres sur ce disque. Plutôt pas mal donc.