Si The Paradigm Shift semblait faire la synthèse de l’ancien et du nouveau KoRn, The Serenity Of Suffering semble lui nous mettre devant un fait accompli: old KoRn is back.
D’un certain point de vue.
Ha ça oui mes petits amis, si il y a bien une chose dont on peut être sur c’est que le son über lourd/gras de l’époque Untouchables est de retour.
Peut-être même un peu trop tant il écrase le reste – un grand merci à la prod de Nick Raskulinecz pour cela.
En dehors de ça, KoRn fait du KoRn, mélangeant l’ancien et le nouveau en terme de compo alors que côté chant, Davis fait la part belle à un chant clair toujours plus maîtrisé d’album en album, il se laisse aussi aller à quelques growls qui font presque regretter que le lascar ne se soit pas mis au Death tellement c’est guttural.
Les compos reprennent généralement le style de compos de l’époque Issues/Untouchables, on y retrouve donc des ambiances connues, agrémentées de samples et de scratchs divers et variés ainsi qu’un invité que personnellement je n’ai pas venu venir: Corey Taylor (Slipknot). Difficile pour moi de dire que sa contribution change la donne sur A Different World car de base la chanson est somme toute correcte sans être folle. KoRn a déjà proposé tellement dans ce registre qu’ils ont créé et maîtrisent à la perfection. Bref, Taylor c’est cool quand il gueule avec Davis, sinon son passage chanté fait cheveux sur la soupe.
En revanche il y a un domaine dans lequel KoRn excelle depuis quelques albums maintenant: c’est celui de pochettes moches.
A côté de ça The Path Of Suffering est un album solide, on y distingue rien de fou mais rien de mauvais non plus.
Je n’en suis pas encore au point de dire que KoRn est en roue libre mais on a parfois l’impression que le groupe fait son truc sans trop forcer son talent.