Mesdames messieurs, le nouveau Kreator est là et contrairement à ce que laisse penser son titre, il est tout kikinou kawai. Kawai über Alles même.
Mile voulait sortir cet album assez rapidement après Gods Of Violence, malheureusement pour Kreator les choses se sont passées autrement. Il faut dire qu’il y a eu quasi 2 ans de bouclage mondial. Bref Hate Über Alles et il est pour le moins surprenant.
La chanson titre est une nouvelle fois le parfait exemple du faux ami. Typiquement Kreatoresque, elle ne représente que peu le contenu de l’album. Si on retrouve les fondamentaux dans un certain nombre de titres, on constate assez rapidement l’arrivée massive de passage très (très mélodique) souvent soutenu par des arrangements et/ou des coeurs. (Midnight Sun)
Dans sa façon de composer, Petrozza semble avoir opter pour la tendance actuelle qui est d’avoir un couplet assez agressif et un refrain plus léger. Cette façon de faire revient plusieurs fois sur le disque.
Il n’est pas non plus rare de voir le tempo adopté un train de sénateur avec Petrozza qui s’essaie « au chant » avec un solide motif de guitare très mélodique en soutien. Cela étant dit, si le riff rythmique est moins rapide il n’en reste pas moins contondant.
Ce nouveau Kreator est donc plus mélodique et plus lent que ses prédécesseurs. On peut même dire qu’il va decrescendo en terme de rythme car il y a un monde en Hate Über Alles et Dying Planet. Pas déplaisant à l’écoute mais jamais vraiment marquant. Le disque explore des territoires plus mélodique, épiques même par moment oserai-je. Cependant la sauce ne prend jamais vraiment ou peine à convaincre malgré les indéniables qualité de l’interprétation des lascars.
Ce qui dessert également le disque est une prod bien trop compacte. Ca sonne bien pas de souci mais le tout manque d’espace. Ca ne respire pas, à aucun moment on sent emporter la musique et c’est peut-être là la plus grosse faiblesse d’Hate Über Alles. Ca manque d’allant.
Bref ce Kreator a la haine mais pas trop.