Méchant…. Oui c’est bien le mot qui convient pour décrire cet album. De la méchanceté à revendre, de la haine qui dégouline des enceintes via cette voix rugueuse et cette production cradingue où tous les instruments bavent et où l’on peut affirmer sans risque que le seul truc moins bien produit existant sur cette planète est le St Anger de Metallica. Ok pour st Anger j’exagère mais la prod volontairement bas de gamme de ce disque lui donne un cachet bien particulier.
Ce disque je vous en parle mais je ne vous ai pas dis ce que c’était (enfin je suppose que si vous lisez la chronique c’est que vous savez à peu près de quoi je vais parler hein ?).
Bref ce disque si méchant dont je parle depuis le début c’est As The Palaces Burns, premier rejeton discographique de Lamb Of God, quintet ricain aux influences multiples qui donne dans un métal que je trouve très influencé par l’œuvre de Phil Anselmo au travers de ses divers projets. Je pense à Superjoint Ritual pour le son, à Down pour certaines sonorités sudistes et Pantera pour la structure de certaines compos, le tout légèrement saupoudré d’influences death éparpillé un peu partout sur le disque. La voix n’est pas non plus sans rappeler par moment celle de notre Philou à sa grandes époques quand il poussait ses cordes vocales dans leurs derniers retranchements, le truc ici étant que la voix de Randy est à ce stade durant tout le disque. Je n’ose imaginer l’état du gosier de ce garçon.
Pour ce qui est de la musique, comme je le disais plus haut, la joie de vivre n’est pas ce qui la caractérise le mieux. Je dirais même que ce disque grâce à son son et à la voix du chanteur transpire la haine comme rarement un disque l’a fait depuis… le premier Slipknot si on base sur un passé récent, et certaines œuvres du dieu Slayer si on pousse un peu plus loin dans l’histoire de disques qui font peur dès la première note (haaaaaaaaaaaaaaa Ruin).
Les rugissements et autres vociférations de Randy sont tout simplement effrayantes (In Defense Of Our Good Name) et la première chanson (Ruin) avec son riff aussi massif qu’un Dino Cazares sous Weight Watcher donne le la pour la suite. Dans la catégorie « riff qui fait peur » In Defense Of Our Good Name se classe bien, mais la palme revient sans conteste à A Devil In Gods Country qui avec son solo devrait vous envoyez 6 pieds sous terre… et encore ça doit pas être assez profond tellement ça fait peur – surtout quand Randy se remet à gueuler par-dessus et que la batterie revient à la charge. Ok ça ne dure que 30 secondes mais la terreur est totale à l’écoute de ce simple passage.
Lamb Of God réussit aussi la prouesse d’alourdir encore son sujet, notamment avec des titres comme Blood Junkie, avec des sonorités que n’auraient pas renié Pantera mais avec un son les aurait fait pâlir de jalousie tellement il est énorme. Idem sur Vigil et son intro faussement calme qui finit par aboutir à un son plombé… mais plombé quoi ! Comme tout le disque en somme. On a vraiment l’impression que chaque titre, en plus d’avoir de l’uranium dans les veines, a également un concentré de haine et d’agressivité tout juste contenu qui font de ce disque un… heu… « a pure dose of fuckin’ hatred » comme dirait les ricains.
En gros, As The Palaces Burns est purement et simplement un tuerie (au propre comme au figuré – n’oubliez pas de faxé vos tympans pour les prévenir du carton qui s’annonce). Que tout ceux qui veulent se la jouer « i’m so evil » tant dans l’attitude que dans la musique viennent prendre une petite leçon de métal avec des couilles, des poils et qui sent la transpiration et le whisky à des kilomètres.
Bang your headz sucka !