Aujourd’hui, nous allons parler des petits hasards de la vie comme par exemple le fait que ce nouvel album de Lamb Of God sort le même jour que l’EP de Project Firstborn, le nouveau groupe de Chris Adler.
Voila, c’était pour l’anecdote. Parce que quitter Lamb Of God pour sortir un truc pareil, franchement… A l’opposé Lamb Of God a plutôt bien digéré ce départ et a trouvé le remplaçant idéal en la personne d’Art Cruz.
Un peu sceptique au début, notamment en live, le mec m’a convaincu sur album. Là où un Chris Adler est robotique, il insuffle un peu d’humantié en faisant évoluer les plans mais sans dénaturer l’idée générale de ce qui fait l’identité de la batterie de Lamb Of God. Pour faire court: plus de groove, moins de rigidité. Une perf’ a salué car quoi qu’on pense de Chris Adler, le mec a son truc et le remplacer avait tout du traquenard. Autre évolution majeure: la prod. Lamb Of God a enfin un son qui dégage autre chose qu’une froideur chirurgicale. Mieux, on entend enfin la basse! Donc ça groove d’autant plus. Que c’est bon!
Quant à l’album, il est globalement plus convaincant que les 2 précédents et fonctionne mieux. Sans doute parce qu’il revient vers quelque chose de proche du Lamb Of God « d’origine ». Le groupe avait fait évolué sa musique par petite touche sur ces récents opus et à mon sens ils leur manquaient un peu de cette hargne primaire que je retrouve de nouveau sur cet album – Memento Mori pour ne pas la citer. Mais plus que l’agression musicale, la hargne est également dans les paroles avec un Randy qui tape plus fort que jamais sur tout un tas de sujets qui le tiennent à coeur. Routes est un bon exemple avec en prime un Chuck Billy très en forme sur ce morceau très thrashy. Tout l’opposé du duo avec Jamey Jasta qui est sans doute le gros flop de l’album.
Lamb Of God (l’album) est un bon marqueur de ce qu’est Lamb Of God (le groupe) en 2020. Un groupe qui fait l’impasse sur l’évolution mais pas sur la férocité. Bon voir très bon par moment mais sans réel morceau qui sorte du lot, Lamb Of God (le disque) aura sans doute un peu de mal à faire son trou au milieu du reste du catalogue et notamment dans les setlists.