Un peu comme Hatebreed, Lamb Of Gof m’avait déçu avec sa dernière sortie en date et s’est donc sans grande joie que je me suis penché sur le petit dernier: Sacrament. J’en suis resté benoitement sur mon séant tellement ça m’a surpris.
Sacrament démarre sur un riff entétant qui donne le La pour le reste du disque, il est suivi d’une rythmique qui fait froid dans le dos pour une entrée en matière simplement extraordinaire. L’ambiance est installée et on sait qu’on va avoir peur pendant tout le disque car la voie de Randy, qui a clairement franchi un palier, fout les chocottes à n’importe quelle personne normalement constituée. Maîtrisant son organe comme jamais (messieurs je vous en prie pas de grivoiserie), il fait passer un torrent d’émotions dans son chant, de la peur à la haine, tout est fait pour qu’on soit mis mal à l’aise.
L’ambiance aussi malsaine soit-elle, est hyper prenante et donne sa personnalité au disque. Si on avait déjà ce sentiment sur les précédents albums, il est ici clair qu’ils ont trouvé la recette pour faire que ça fonctionne à tous les coups, en dosant juste ce qu’il faut.
Sacrament est un disque absorbant, quand on l’a commencé, on a du mal à s’arrêter et il est amusant de voir à quel point on se fait surprendre tant les morceaux sont variés et ce, même après plusieurs écoutes. Le tout s’enchaîne sans aucun temps mort et on se remet à peine d’une chanson que la suivante nous embarque et fait de nous sa chose pour 4 minutes. La juxtaposition des 3 premiers titres (Walk With Me In Hell, Again We Rise et Redneck) est à ce titre une pure merveille.
Je ne peux m’empêcher de penser à Pantera en écoutant ce disque. Hormis l’entêtante cloche qui est la marque de fabrique de LOG, on retrouve de nombreuses similitures dans les rythmiques pachydermiques, la structure des riffs, dans le son des guitares et aussi dans le chant de Randy qui sonne parfois comme celui d’Anselmo quand se dernier était au sommet de son art. La comparaison s’arrête toutefois là tant l’atmosphère des chansons de LOG est à des années lumières de celle des texans.
Plus que tout, là où le groupe a progressé, c’est au niveau du son. Lamb Of God a enfin le son qu’il mérite, un son monstrueux qui se déploie pour mieux vous prendre dans ses griffes. La prod est soignée, le mixage un chef d’oeuvre… en somme ça tue.
Comme si LOG avait grandi un grand coup depuis Ashes Of The Wake, ils sortent là un album coup de poing, certainement le meilleur de leur discographie. Bluffant de maîtrise et de maturité. Plus prenant, plus obsédant, plus flippant, Sacrament est l’album que le groupe se devait de sortir pour enfin avoir la reconnaissance qu’ils méritent… et… allé j’ose… et remplacer Pantera sur le trône de roi du Power Metal.
Bref un album qu’il est « sacrament » bon.