Il était donc sérieux. Trois ans après un premier effort solo qui tenait plus du caprice que du projet à long terme, Nergal revient avec un nouvel opus de son projet Me And That Man.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Mr Darsky a décidé de mettre les petits plats dans les grands pour ce second effort. Là où le premier album était sous certains atours relativement intimiste et avait une tonalité générale en clair obscur avec tout ce que cela comporte de bonnes comme de mauvaises choses, ici l’ambiance est résolument plus légère.
Les compos et l’ambiance sont plus aérées, on sent moins la noirceur que souhaiterait distiller la musique. Pourquoi? La pochette de l’album donne un très gros indice. On y voit Nergal en premier plan certes mais surtout, au second plan il y a tout un tas de visage et pas des moindre. Il ne s’agit ni plus ni moins que des (très) nombreux invités venus donner de leur personne. Toutes les chansons de l’album se voit gratifie d’un ou plusieurs intervenants de marque. J’aime beaucoup l’idée que ce soit Jørgen Munkeby du Shining norvégien qui ouvre l’album et que ce soit Niklas Kvarforth du Shinning suédois qui le ferme. En dehors de ça on ne croise que des têtes connues dont Mat McNerney (Grave Pleasures) , Ihsahn (Emperor), Rob Caggiano (Volbeat), Matt Heafy (Trivium) ou encore Corey Taylor (Slipknot).
Si abondance de bien ne nuit pas, ce n’est pas pour autant qu’on doit s’extasier. Taylor signe sans aucun doute le meilleur titre de l’album avec justesse et toute la qualité vocale qu’on lui connait. Le premier intéressé n’est pas en reste avec Męstwo où il évolue en solo et en polonais dans le texte. Enfin ce bon Niklas Kvarforth est coupable du génial ovni qui conclue le disque avec un début de chanson où il sort de sa zone de confort avant que le naturel ne revienne au galop. Sorti de ça et aussi brillant que soit le casting, l’album se permet d’en touche une sans faire bouger l’autre. Les prestations sont excellentes et il est évident que tout le monde prend plaisir à venir mettre son nom sur le disque du poto Adam cependant à aucun moment la sauce ne prend vraiment et j’en suis presque à regretter le délire à la King Dude du premier opus.
Certains ont semblé tomber de leur chaise d’étonnement en voyant que Nergal avait un univers musical plus large que celui de Behemoth. Et Ô surprise, ce sont aujourd’hui les mêmes qui sont béat d’admiration devant cet album. Vous l’aurez compris je ne suis pas de ceux-là, pire ce second album de Me And That Man me conforte dans l’idée qu’on est quelque part entre le projet plaisir et le caprice.
Mais de vous à moi, tant qu’il se fait plaisir c’est le principal.