Camarades chevelus (ou pas), le Megadeth nouveau est arrivé!
Plus mieux ou moins pire que les 2 précédents qui ne cassaient pas des briques?
« Thr1t3en » (avec du 1337 dans le titre pour faire d’jeunes) serait-il le chat noir que lui promettent son titre et sa place dans la discographie du groupe de Megadave?
Le fan de Megadeth ne sera donc pas dépaysé, au début du moins.
Dès le premier titre, tout y est, le peps, le son , le style! Oui Megadeth sait encore faire des titres qui envoient de la piquette et ça fait plaisir.
Mais, dès que le groupe baisse un peu le pied et tente autre chose ça devient tout de suite plus problématique.
Le tempo se ralentit, Mustaine & co tentent d’instaurer des ambiances mais la sauce ne prend que moyennement. Pourtant ils savent faire, des titres dans ce registre on en trouve à profusion dans les disco du groupe mais là, allez savoir pourquoi ça ne passe pas.
En revanche, dès qu’ils remettent le pied au planché la machine repart du plus belle avec bonheur. En gros « Thr1t3en » alterne les hauts et les bas rendant la copie relativement inégale. Nuançons cependant, on est loin de l’accident industriel mais cet album manque d’un petit ne sais quoi qui ferait de lui un digne successeurs des « Youthanasia » et consort. Au lieu de ça on est dans la droite ligne d’un « Endgame » par exemple.
Côté zickos, Mustaine et Ellefson font leur business habituel, c’est-à-dire qu’ils sont comme un vieux couple et expédie les affaires courantes avec le talent qu’on leur connaît. Broderick confirme une fois encore qu’il est un bon guitariste… de studio parce qu’en live il trouve toujours le moyen de faire n’importe quoi – je vous renvoie à la récente performance du groupe chez Jimmy Kimmel où le solo de Symphony Of Destruction est tellement cacophonique qu’il défriserait Marty Friedman (!!!). Quant à Shawn Drover, comme en live il brille par sa discrétion. Frappes mollassonnes, plans basiques, certes ça colle au style de Megadeth mais ça n’a aucune âme. J’admets que le mixage mou de la batte dont hérite la batterie ne l’aide pas mais quand même, on ne peut pas dire que ça casse des briques. Encore que ça dépend des moments, parfois elle est au fond et sans qu’on sache pourquoi elle revient plus en avant, la basse suit plus ou moins la même trajectoire. Bref je trouve ça pour le moins décousu. Pas mauvais mais décousu – comme l’album en fait.
C’est triste à dire mais le temps passe, et plus je trouve que la disco de Megadeth tourne en rond et perd en intérêt pour au final ne se résumer qu’à 3 ou 4 albums qui sortent vraiment du lot.
Les albums se suivent, on en est quand même au treizième et plus ça va, plus ils peinent à convaincre. Et de toute façon en live les nouveaux titres n’intéressent personne à part les 3 ‘die hard’ fans du premier rang donc à quoi bon?