Descent Of Yuggoth est le premier album de Megascavenger, un « one man band » derrière lequel se cache un des acteurs parmi les plus actifs de la scène Death suédoise: « Rogga » Johansson. Le lascar a un CV long comme le bras mais son projet le plus connu reste Paganizer.
Après un premier EP intitulé Songs Of Flesh: Part I et sorti en février 2012 sur lequel il avait recruté quelques chanteurs de luxe pour brailler un coup avec lui (dont notamment Jörgen Sandström – The Project Hate MCMXCIX), il utilise ici la même recette.
Du Death typiquement suédois, gras, lourd avec la voix qui va bien. Enfin les voix qui vont bien car Rogga s’est payé les services de quelques pointures du genre mais pas seulement eux.
Au casting des neufs titres de l’album on retrouve chez les brailleurs: Dan Swano (ex-Bloodbath), Marc Grewe (Morgoth), Jörgen Sandström et Paul Speckmann (Death Strike). A la 6, 7 ou 8 cordes Patrick Mameli (Pestilence), Jonas Lindblood (Puteraeon), Eric Daniels (ex-Asphyx) viennent lâcher quelques riffs bien sentis.
Le résultat un album de Death old school, alternant le mid tempo bien groovy (Funerals And Ceremony) et le mode patator (Nihilisticon). Mais ce qui fait surtout la force de cet album est la variété de chanteur qui s’y produise. Si les growls caverneux se taillent la part du lion, un titre No Heaven for The Sane se doter d’un chant plus hurler pour accompagner celui de Rogga. Celà confère à la chanson une ambiance un peu différente à laquelle j’avoue accrocher un peu moins et globalement l’album perd en impact et en intensité au fur et à mesure que l’on avance dans celui-ci et que les tempo ralentissent.
Ceci étant sur 9 titres au total, cette relative faiblesse ne se fait réellement sentir que sur les 2 derniers.
Rien de nouveau sous le soleil suédois avec Descent Of Yuggoth. Intéressant sans être révolutionnaire, proposant juste du pur Death suédois comme on en voit depuis que le Death suédois est ce qu’il est, Megascavenger ne fait que venir s’ajouter à la longue liste de projets de Rugga. Pas le pire mais pas le meilleur non plus.