2024 – année électorale aux USA et devinez qui sort un album? Ministry! Comme par hasard!
Cela fait une douzaine d’année que je ne me suis plus penché sur Al Jourgensen et sa bande, la faute a des sorties a la qualité pour le moins discutable et aléatoire.
Mais comme évoqué en préambule, avec de « bon » Donald Trump possiblement de retour aux affaires, il va être intéressant de voir ce que Ministry a à raconter sur le sujet.
Depuis notre dernière rencontre, la musique de Ministry a évolué. C’est moins énervé mais pas moins percutant. Le message n’en passe que mieux qu’on soit d’accord ou pas avec le discours tenu. Entre nous, avec des titres comme B.D.E. (pour Big Dick Energy) ou Goddam White Trash, pas sûr de voir des électeurs de Trump à un concert de Ministry.
B.D.E., comme son titre l’indique, taille les mâles misogynes sur un mid tempo groovy soutenu par tout un tas de samples plus explicites les uns que les autres. Goddam White Trash accélère un peu le rythme mais garde la même structure . Le riff est néanmoins plus inspiré sur cette dernière. Cela dit, le meilleur titre de l’album reste selon moi Aryan Embarrassment. Pour la thématique, tout est dit dans le titre. Musicalement par contre, cette batterie au son naturel et cette ligne de basse font tout le boulot. Un méchant groove qui fait taper du pied.
New Religion se veut le pendant plus guitaristique d’Aryan Embarrassment où c’est la 6 cordes qui fait le gros du boulot en lieu et place de la basse pour tailler les méga corporations. Intéressant jeu de miroir musical. Reste Cult Of Suffering. 6 minutes 12 secondes de groove ulra catchy consacrées à « your favorite tyrant », Donald Trump himself. Une vraie réussite.
De Ministry je n’attends rien, la surprise Hopiumforthemasses n’en est donc que meilleure. Pas le disque de l’année, pas le meilleur album de Ministry non plus mais un bon disque de Rock Industriel.