Il aura fallu 8 ans (!!!) à Wednesday et Joey pour sortir le second album des Murderdolls, 8 ans durant lesquels il s’est passé tout un tas de choses qui ont abouti à ce Women And Children Last.
Si durant ces longues années (sic), on a cru les Murderdolls morts et enterrés pour de bon et ce, malgré les allégations de Jordison qui disait à qui voulait l’entendre que le groupe n’était fini, chacun a fait son business dans son coin. Wednesday s’est occupé en continuant ses petits projets (qui sont tous plus ou moins dans la même veine), Joey lui aussi n’a pas chômé, profitant des pauses de Slipknot pour faire de la pige chez Satyricon, Rob Zombie, Ministry, Metallica et Korn (vous noterez qu’il s’agit à chaque fois de petits groupes sans envergure).
La première chose qui frappe en écoutant le disque, c’est l’immense chemin parcouru depuis le très moyen Beyond The Valley Of The Murderdolls.
Rien que le son de l’album en est la preuve, ça sonne à des années lumières du premier opus. C’est plus pro, plus carré, mieux composé et ça se paie Mick Mars (Mötley Crüe) comme invité. Autant dire qu’on ne joue carrément plus dans la même catégorie.
De même côté musiciens. Après avoir fait le ménage dans le personnel, le recrutement a été sélectif. Hormis peut-être le batteur qui a déjà traîné avec Wednesday, les 2 autres sont de parfaits inconnus, par contre ils sont carrément meilleurs que les anciens.
Comme je le disais plus haut, cet album a une qualité de composition largement supérieure à son prédécesseur. Quittant le punk tendance goth/horrifique, les Murderdolls mettent un peu plus de metal dans leur mixture comme en atteste le single My Dark Place Alone. Alternant rythmiques punk et tempo plus lent Women And Children Last propose un variété qui faisait défaut à Beyond The Valley of machin chose. Ca le rend plus digeste et comme c’est dansant, on a envie de s’en remettre une petite pour la route. Hormis quelques titres un peu plus faiblard, globalement l’album est cohérent et bien fichu.
D’abord très cynique à l’égard du groupe et de son album, la faute a des a priori basés sur le passif peu glorieux des Murderdolls, j’avoue avoir revu ma copie et écouté Women And Children Last d’une oreille neuve. Loin de moi l’idée de me mettre à crier au génie, les Murderdolls sont toujours pour moi un ersatz de groupe plus qu’un projet viable, n’empêche que là, ils viennent de marquer des gros points et de s’acheter une sacrée crédibilité. Avec pour seule contrepartie de faire ressortir du placard le troupeau de gothopoufs hystérique va les suivre à chacune de leurs apparitions.