La récente reformation de Black Sabbath m’a donné envie de ressortir de ma poussiéreuse armoire à CDs ce sympathique disque qui y dormait depuis de (trop) longues années. Et comme je suis sympa je vais vous en parler.
C’est en 1994 qu’est sorti ce petit bijoux. Car oui je vous le dis d’emblée, ce tribute à Black Sabbath n’est pas fait avec des groupes de secondes zones qui auraient fait des reprises de bas étage. Non là chez Columbia on a mis les petits plats dans les grands et on a fait participer du monde.
Au menu on trouve donc Biohazard (dans son line-up de légende), White Zombie, Megadeth version haut de gamme, Al Jourgensen dans un de ses projets parallèles 1.000 Homo DJ’s, le « grand » Sepultura, les Bullring Dummies regroupant une belle bande de bras cassés (Rob Halford, Geezer Butler ou Bill Ward pour ne citer qu’eux), Ozzy avec Therapy?, Type O Negative, Ulgy Kid Joe ou encore Faith No More.
Sur le papier ça vend du rêve, dans les faits ça envoie du petit bois. En effet, chaque groupe réussi le tour de force d’imprimer sa patte à chaque titre sans pour autant dénaturer l’esprit original du titre (ce qui est pour moi la recette d’un reprise réussie). C’est donc sans surprise qu’on retrouve un chant pseudo rappé, des refrains braillards sur « After Forever » version Biohazard, que la basse d’Ellefson vrombie sur « Paranoid », que Patton fait du Patton sur « War Pigs », que les envolées lyriques de Bruce Dickinson font mouche sur « Sabbath Bloody Sabbath » ou encore que Type O Negative massacre « Black Sabbath » – n’en déplaise au défunt Peter Steele.
Pour les collectionneurs sachez qu’il existe un single sorti uniquement en Autriche (?!?) qui met en vedette la reprise de Biohazard avec en bonus 2 chansons de Cathedral, « Wheels Of Confusion » et « Saint Vitus Dance » qui ne figuraient à l’origine que sur la version japonaise du disque – version jap’ aussi introuvable que le single. Et pour être tout à fait complet, il existe une troisième reprise (« Solitude ») faite par Cathedral et qui ne figure que certains pressages européens.
Bref vous l’aurez compris, malgré son âge, ce disque est un « must have », simplement parce que les morceaux qui y figurent font partie de l’Histoire de la Musique, que se sont les fondamentaux du Metal, que 40 ans après leurs compositions ils n’ont pas bougé et puis aussi parce que les reprises défoncent.