Quelle idée de sortir au printemps un album dont l’ambiance aurait parfaitement collé à une soirée d’hiver? je vous le demande.
Il faut dire que pour ce dixième album, Necrophobic a parfaitement réussi son coup tant In The Twilight Grey fait froid dans le dos.
La prod glaciale et le son tranchant des guitares sont particulièrement efficaces. Clavis Inferni est un modèle du genre. Parfaite illustration d’un mélange Black/Death maîtrisé soutenu par une prod mettant en valeur des riffs posés sur un méchant groove. Basique mais très efficace. On peut également mettre Stormcrow dans le même sac.
Avec As Stars Collide, Necrophobic offre une autre palette de sa musique. Le mid tempo nous invite à scander un refrain malicieusement entraînant et épique juste ce qu’il faut.
Néanmoins c’est sur Shadows Of The Brightest Night qu’In The Twilight Grey prend une toute autre ampleur. Le riff « bondissant » de la première partie du titre laisse place à quelque chose de plus classique soniquement et structurellement mais dont l’atmosphère fait le plus gros du job. Pour tout dire j’ai pensé à Let The Devil In de Dark Funeral en terme d’ambiance – bien que le registre soit différent je vous le concède.
Jusqu’à l’instrumentale Ascencion qui le conclue, In The Twilight Grey va continuer cette alternance de titres faisant tantôt la part belle à l’atmosphère, tantôt à l’action. En témoigne la géniale The Torture Never Stops qui « pue » le Heavy/Thrash des années 80 sur fond de Black/Death.
Bien qu’un poil trop long, In The Twilight Grey va est vraiment bon. Il donne envie de se poser en forêt, loin de tout, avec un petit feu qui crépite et le disque en bande son pendant qu’on regarde les étoiles. Juste pour ça c’est un grand oui.