ENFIN ! Il est enfin là ! Je l’attendais avec impatience ce nouvel album de Pain. Après un album du calibre de Dancing With The Dead je trépignais de savoir ce qu’allait bien pouvoir nous pondre le génial Peter. Et bien le résultat est un album de Pain… d’une logique imparable cette phrase est pourtant lourde sous-entendu.
Comme vous l’avez certainement lu dans mon interview du bonhomme, rien ne change vraiment dans PAIN même si il y en fait du changement sans vraiment qu’il y en ait tout modifiant juste ce qu’il faut pour qu’il y ait un minimum d’évolution. Vous me suivez ?
A la première écoute, ce qui surprend c’est que justement rien ne surprend ! On se dit « ho punaise c’est du Pain… ça me rappelle des choses entendus sur les albums précédents ». C’est en quelque sorte la marque de fabrique du groupe, cette stagnation apparente qui masque en fait quelques évolutions subtiles.
A la seconde écoute je me suis vraiment fait chier, j’ai écouté l’album dans le désordre et pour dire je l’ai trouvé d’un niveau assez médiocre. Ce n’est que lors du troisième passage du disque dans mes esgourdes que j’ai eu la révélation. Au calme, en écoutant tout dans l’ordre, le déclic a eu lieu.
J’ai enfin compris que ce qui me déroutait. Le simple fait que ce disque est conçu comme une entité et doit s’écouter dans tout bêtement dans l’ordre. Mélanger, ça ne ressemble plus à rien. Point faible ou point fort, en ce qui me concerne je suis encore à 2 doigts de crier au génie.
Les fans seront tout de suite en terrain connu, rythmique et sonorité paraîtront familières. Seulement côté prod, Peter a fait évolué le son du groupe, exit la basse proéminente et la guitare grasse. La basse se fait plus discrète et la guitare sonne clairement plus électronique, de même la batterie, bien que naturelle sonne bien plus artificielle. De même les boucles qui parsèment le disque auront toujours un petit point commun avec un truc connu, ce qui permet au disque d’accrocher plus facilement. Je ne vous prendrais comme exemple que Clouds Of Esctasy dont certains bidouillages font penser à des petits bidouillages rammstaniens. D’un autre côté si vous me dites que Peter à repomper le sample de Play Dead, je vous dirais oui évidemment, c’est une reprise de björk ! Et quelle reprise, aussi énorme que celle d’Eleanor Rigby sur Nothing Remains The Same.
La plupart des titres de Psalms Of Extinction trouvent un écho sur chacun des albums précédents et c’est justement là qu’on se rend compte que Pain évolue. Vous allez me dire que d’autres groupes font pareils et se font fumer. Oui certes mais dans le cas de Pain il s’agit d’un parti pris, d’une expérimentation pour voir jusqu’où on peut aller ne partant de bases de travail communes. C’est d’ailleurs là tout le génie de la chose.
Si on veut faire un vrai reproche au disque, c’est qu’on remarque peu ou pas les invités, hormis Axeli « branle moi le manche » Laiho dont le solo tranche littéralement avec ce à quoi nous habitué Pain. Pour ce qui est de Mikkey Dee et Peter Iwers, il faut savoir qu’ils sont là.
Quant aux paroles, c’est un sujet que je n’aborderais pas car si le groupe a vraiment un point faible, c’est bien celui-là.
Pour moi le seul regret concernant ce disque c’est son visuel. Il est très chouette mais je préférais les pochettes glaciales dans les tons de bleus des albums précédents.
Pain continue de faire du Pain, certaines adorent d’autres pas, certains trouvent que ça n’évolue pas, d’autres comme moi trouvent que ça évolue juste ce qu’il faut (même si il faut reconnaître que c’est parfois subtile). Là où je trouve des points forts au groupe certains y verront des points faibles.
Quoiqu’il en soit je suis fan, Peter je t’aime, tu veux pas épouser Devin ?