Pearl Jam j’ai lâché il y a 11 ans de ça, après le très bon Yield. Pas que je me suis mis à détester du jour au lendemain, je me suis simplement lassé. Oui lassé d’albums bons mais sans plus. Autant Yield était vraiment excellent, autant No Code, Binaureal et Riot Act m’ont laissé de marbre. Alors autant vous dire que Backspacer, je n’y allais pas à reculons, faut pas exagérer non plus, mais je l’ai écouté sans aucun a priori et sans rien attendre de spécial.
Force est de constater qu’en 11 ans, rien n’a changé. C’est beau… mais d’un certain point de vue c’est aussi moche.
C’est beau parce que rare sont les groupes à avoir tenu aussi longtemps après la mode du grunge, plus rare encore sont ceux qui ont confirmé avec une carrière aussi longue et réussie. Parce que malgré tout, même si les albums de Pearl Jam ne sont pas tous des monuments comme Ten, Versus ou Vitallogy, ils témoignent d’un talent hors norme. Et c’est là que ça devient moche. Parce que même si le groupe est hyper talentueux, ces albums No Code et Backspacer en tête sont parfois d’une platitude assez effarante.
Ne vous méprenez pas, ce n’est pas mauvais, c’est juste… plat. Rien ne se dégage de ce disque. Oui l’ambiance des disques de Pearl Jam est toujours présente, oui la voix d’Eddy Vedder est toujours aussi géniale, oui les 4 autres membres sont toujours aussi bons mais… mais du côté des compos c’est assez facile. On sent un groupe qui ne force pas son talent et qui tourne sur ses acquis. Oui c’est efficace mais ça manque de peps. Après la première écoute, je mets au défi quiconque de me venir me dire « tiens tel morceau est vraiment génial ». Impossible d’en trouver un qui sort du lot et c’est bien là tout le problème. C’est bien, c’est largement au-dessus de la moyenne de ce qui peut se faire encore de nos jours mais pour du Pearl Jam c’est bien mais sans plus.
Bien produit, bien écrit, bien interprété mais pas vraiment révolutionnaire, Backspacer déçoit un peu… ou pas. Les fans hardcore seront comblés, les fans tout court y prêteront attention, les autres passeront leur chemin.
Un disque de plus pour Pearl Jam c’est tout ce que ça m’inspire.