Psycroptic nous vient de la lointaine Australie et plus précisément de Tasmanie. Patrie du célèbre diable immortalisé par l’inénarrable Taz dont les onomatopées sont passées à la postérité.
Si je vous parle de Taz ce n‘est pas innocent, en effet dans le cas de Symbols Of Failure, les plus médisant diront que les onomatopées du diable sont plus compréhensibles que le chant de cet album. Car oui nous sommes bien en présence d’un album de death plutôt brutal voir même carrément technique vu le nombre de changements de rythme dans chaque titre.
Il ne vous sera laissé aucun répit out au long des 9 titres de l’album tant chaque chanson est dense. Passage en blasts, suivi de bridges à contre temps avant de repartir sur du mid-tempo… les changements sont incessants. Les riffs sont du même acabit, tantôt hachés, tantôt harmoniques pour suivre la rythmique, à noter aussi quelques passages en arpège. Ce qui est dommage c’est que les passages plus lents sont de qualité et auraient mérité d’être un peu plus approfondit au lieu de mettre uniquement l’accent sur le côté « tartinnage intensif ». La technique c’est bien mais sur la durée ça abrutit un peu.
En gros cet album reprend tout ce qui se fait dans le plus typique dans le death/grind US des années 90, même la prod donne cette impression. Comme si Scott Burns c’était retrouvé aux manettes une fois de plus. Cette dernière est de bonne facture, malgré cette désagréable impression d’écouter un disque datant des 90’s. Le mixage par contre est nickel, tout tombe comme il faut et il vaut mieux vu la densité du death grindisant produit par le groupe.
Prod un peu datée à mon goût, compos ultra techniques et un peu fatiguantes (mais peut-être est-ce le style qui veut ça), Psycroptic sort un disque qui aurait fait un malheur il y a 15 ans de ça. Dommage car au final c’est pas si mal même si ce n’est définitivement pas ma came.