Déjà trois ans depuis le très moyen Unbound. Du coup, on se demande à quelle sauce on va être manger sur Let The Devil In: piquante? fadasse? Samouraï?
Visiblement Shatraug a mis la crise mondiale a profit pour composer puisque sortent coup sur coup un nouvel album d’Horna et de Sargeist – il est membre fondateur des 2 groupes.
Si Unbound proposait peu, on peut dire que Let The Devil In est d’une toute autre trempe. Attention tout de même à ne pas attendre de révolution non plus, on est dans du Black finlandais tout ce qu’il a de plus classique/basique. Mais quand il est fait comme de la sorte, ça passe tout seul.
On retrouve ce savant mélange d’agression et de mélodies propre au black finlandais. En témoigne From The Black Coffin Lair avec son mid tempo à la papa ou encore Twilight Breath Of Satan dans le même registre. A contrario quand Sargeist se fâche, il n’y a pas d’esbrouffe, pas de cache misère, ça va droit au but. Empire Of Suffering, qui ouvre le disque, en est un bon exemple.
Côté prod, c’est crade juste ce qu’il faut. Encore une fois on est dans les canons du genre. J’apprécie cependant d’avoir un peut de lisibilité sur les cymbales. A volume élevé on se rend mieux compte de toutes les petites subtilités à ce niveau là.
Douze titres, 54 minutes, Sargeist ne vole pas son public. D’autant Let The Devil In est bien supérieur à son prédécesseur. Cela n’en fait cependant pas un incontournable mais ça en fait un bon Sargeist en plus d’un bon disque de Black finlandais.