Là comme ça, j’ai juste envie de vous que Sepultura continue sur sa lancée en nous proposant des artworks de plus en plus moches. Musicalement, Sepultura continue aussi sur sa lancée en tentant des choses. Beaucoup de choses. Peut-être même trop.
Si il y a bien une chose qu’on ne peut pas reprocher aux brésiliens, c’est de toujours faire la même chose. Ils nous auront à peu près tout fait, du Thrash limite Death, du Thrash plus classique, ajouté une touche ethnique, voir carrément tribal.
En 30 ans de boutique, les mecs en ont fait mais là, les voila qui retentent encore quelque chose. Cette fois-ci il faut regarder du côté du moyen-orient pour y trouver les délires musicaux qui vont faire fonctionner ou pas Machine Messiah. Et comme ils ont tendance à pousser le bouchon assez loin, ils vont même laisser ce brave Derrick s’essayer au chant clair avec plus ou moins de bonheur – je dirai plutôt moins. Voir même « pire » pour les possesseurs de l’édition limitée: le bonhomme chante en japonais phonétique le thème d’ouverture de la série UltraSeven – là clairement c’est pour la déconne. N’empêche que ça fait peur.
Je salue la prise de risque d’ouvrir sur la chanson titre de l’album, morceau fleuve de pas loin de 6 minutes sur laquelle Derrick s’essaie au chant… c’est long, c’est plat, parfois bancal et un peu chiant il faut le dire. Mais la prise de risque est là. I Am The Enemy met les pieds dans le plats en sortant la giffleuse, hélas on a déjà vu plus inspiré chez eux. De même pour Cyber God qui est aussi longue que pénible (ha tiens encore du chant clair). A côté de ça ils nous sortent quelques titres bien sentis et intéressant comme Phantom Self ou Resistant Parasites. Je trouve malheureusement que les passages avec les arrangements orientaux sont trop courts alors que les morceaux en eux-même sont relativement bavards. A retenir également le brûlot Silent Violence qui avoine comme jamais avec ces relents de Slayer/Death (le groupe).
Sepultura continue de surprendre, de tenter, d’expérimenter, pas toujours avec bonheur mais il est compliqué de reprocher au groupe de toujours faire la même chose. On peut cependant leur reprocher de parfois se disperser un peu trop et c’est le cas sur cet album. Ca plus quelques essais pas toujours heureux (le chant clair de Derrick est un vrai sujet de débat) et cette fâcheuse tendance qu’a Andreas Kisser de vouloir trop en mettre dans les chansons.
Un disque qui me laisse sceptique.