Trois ans après La Morsute Du Christ, les bordelais de Seth sont de retour avec un septième album. Cette fois-ci le thème est révolutionnaire. Littéralement.

Si certains « puristes » avaient trouvé que le précédent album était un peu trop « easy listening », ils devraient faire encore un peu plus la tronche sous leur corpsepaint à l’écoute de La France Des Maudits.

Seth - La France Des Maudits

En effet Seth joue la continuité sur ce nouvel opus. La thématique évolue peu ou pas. Du déclin civilisationnel « métaphorisé » à travers l’image de Notre Dame en flamme, on est ici sur quelque chose d’un peu plus explicite avec ce voyage au cœur du Paris révolutionnaire. Le groupe poussera le vice jusqu’à reprendre du Gainsbourg avec Initiale BB.Chanson sortie en 1968, année révolutionnaire si il en est.

Côté musique, pas de révolution ce qui est à la fois bien et pas bien. On reste sur ce Black mélodique limite symphonique toujours posé sur des alexandrins. On sent que tout est maîtrisé, que chaque détail est peaufiné. Dans les faits, cela donne quelques passages incroyables comme l’envoutant final de Dans Le Coeur Un Poignard. Ca c’est pour le bien.
Pour ce qui est du moins bien, relire ce que je viens d’évoquer. Ce que je veux dire par là, c’est que tout semble tellement cadré, maîtrisé qu’il manque parfois un petit je ne sais quoi de folie ou d’impromptu pour que de bon album, La France Des Maudits devienne un excellent album.

Ne vous méprenez pas, La France Des Maudits est un super album, très bien fait, sonnant super bien et s’écoutant sans problème. Son problème c’est qu’il arrive après La Morsure du Christ. Donc plus d’effet de surprise et sans doute aussi quelques compos un peu moins inspirées.