Que tout le monde se rassure, je ne me suis pas soudainement découvert une passion pour le Death de seconde zone. Simplement je me suis dis qu’avec un line-up renouvelé à 60% et constitué uniquement par d’anciens Chimaira, la chose pouvait mériter une oreille attentive.
Oui je suis un peu méchant en classant Six Feet Under parmi les groupe de seconde zone, ce que je connais d’eux me donne presque envie de dire que c’est leur faire trop d’honneurs. En effet j’ai toujours un mal fou à comprendre pourquoi Chris Barnes bénéficie encore d’un telle aura à l’heure actuelle alors que ses glorieuses années chez Cannibal Corpse sont très très loin derrière lui et que Six Feet Under produit un Death peu inspiré qui est très loin de déchaîné les passions.
Undead donc, titre hyper inspiré lui aussi pour ce neuvième album de SFU (ou douzième si on compte la blague trilogie Graveyard Classics), part sur des bases on ne peut plus classique. C’est mid tempo, relativement groovy, gras et le père Barnes vomit ses growls sur un lit de blasts servi par un Kevin Talley toujours aussi impressionnant. Du côté des riffs, on reconnaît assez rapidement le style d’écriture de Rob Arnold mais rien! Absolument rien ne se passe hormis à quelques occasions comme sur Blood On My Hands où l’ambiance du final est excellente. Le reste ne décolle jamais.
Pourtant avec un Rob Arnold « coupable » de toute la musique de l’album on pouvait s’attendre à ce que ça peps un peu plus que ça. Et ben non! SFU fait du SFU, mieux que d’habitude certes mais sans casser 3 pattes à un canard. Et ils poussent même le vice jusqu’à faire du Cannibal Corpse – voir 18 days pour comprendre de quoi je parle.
A se demander ce que Talley, DeVries et Arnold sont allés faire dans cette galère si ce n’est chercher un chèque (et encore). Talley étant plus ou moins un mercenaire, il va là où il y a de la place pour lui mais les 2 autres… Pour la petite histoire, 2 des 3 lascars ont déjà quitté le navire. Rob Arnold a annoncé qu’il ne tournerait pas avec le groupe et Matt DeVries a trouvé refuge chez Fear Factory – en même temps pour ce que l’on entend sa basse sur cet album je le comprends. Pas sur cependant qu’on l’entende plus chez Fear Factory.
Pour conclure, Undead est sans doute le meilleur album de Six Feet Under depuis… pfiouuu au moins tout ça! Il n’en reste pas moins d’une « chiantitude » hors du commun.